Football - Encore un derby pour Arsenal

Je faisais état dans mon compte rendu du match Arsenal-Chelsea de l'inconstance de l'équipe d'Arsenal. Incapables de se créer la moindre occasion en première mi-temps face aux "Blues", les "Gunners" avaient été épatents en contre en deuxième mi-temps (oubliant quand même de marquer le second but). Cet après midi dans le derby ultra chaud qui opposait Arsenal à Tottenham, on a eu le même genre de scénario: une première période très lente avec aucune grosse occasion et une deuxième mi-temps complètement folle et incertaine qui aurait pû profiter à n'importe quelle équipe.
Finalement, comme dimanche dernier, c'est Arsenal qui s'impose dans la douleur. Tottenham n'est vraiment pas récompensé par cette défaite. Les joueurs de Ramos ont débuté timidement mais ont rapidement pris confiance en voyant le leader du championnat piétiner et s'impatienter.

Les Spurs peuvent avoir d'énormes regrets. Même si Arsenal avait ouvert le score par Adebayor, impécablement servi par une talonnade judicieuse de Fabregas, Keane a eu une première occasion d'égaliser suite à un centre. Mais l'irlandais, pourtant à bout portant, frappe la transversale d'Almunia. Finalement Tottanham trouvera le chemin des filets par Berbatov. Keane lui adresse une talonnade similaire à celle de Fabregas, le biélorusse ne se pose pas de question et envoie une frappe supersonique sous la barre. Très beau but qui plonge Arsenal dans le doute.
Déjà pas sereins, les "Gunners" subissent et finissent par craquer: Touré fauche Berbatov dans la surface. Le penalty est logiquement accordé mais arrêté par Almunia. Le gardien espagnol repousse le tir de Keane décidément malheureux. C'est en toute logique le tournant du match. Quelques instants seulement après ce coup du sort, on s'apprête à tirer un corner lorsque Wenger fait rentrer Bendtner. Celui-ci touche son premier ballon de la tête et il finit au fond des buts. Parti de très loin sur le corner, le grand danois arrive lancé et propulse le ballon d'un coup de tête puissant dans le but de Robinson. Auteur de 2 buts en 4 matchs joués en C1, l'attaquant de 19 ans d'Arsenal montre tout son talent, malgré un temps de jeu réduit. Chelsea pisterait d'ailleurs ce jeune renfort pour palier à la blessure de Drogba (Chelsea sur Bendtner).

Tottenham ne se relèvera pas de ces deux coups pris en si peu de temps. Victoire finale 2-1 d'Arsenal même si les "Spurs" méritaient au moins le match nul. Le retour du duo Flamini-Fabregas n'a pas été de trop dans cette semaine marquée par les deux derby les plus importants pour Arsenal (Chelsea et Tottenham dans la même semaine). L'espagnol est même l'auteur de 3 passes décisives sur les 3 derniers buts de son équipe. Tottenham peut préparer une revanche puisque les deux clubs s'affronteront le 9 janvier pour le compte de la Carling Cup. Les "Gunners" avaient sorti les "Spurs" l'an passé au même stade de la compétition après un match plein de rebondissements.

Football - Tirage au sort Ligue des Champions

Un parcours chaotique:

Avec un début de saison européenne catastrophique pour l'OL ( deux défaites en deux matchs et trois buts d'écart dans les deux cas) et une mise en route parfaite de l'OM (deux victoires en autant de matchs), le sort s'est inversé pour voir l'équipe de Jean-Michel Aulas venir à bout de Glasgow et ainsi se qualifier.

Mais ayant fini derrière le FC Barcelone, Lyon se retrouve exposé à un tirage difficile pour le 8ème de finale. Alain Perrin avait déclaré vouloir éviter Manchester United; mais en période de fêtes, il n'a pas eu droit au cadeau attendu. Lui qui avait été plus que chahuté, à son arrivée, puis lors des premiers échecs de fin d'été, a bien redressé la situation depuis. L'OL est en tête du championnat de France, encore en course dans les coupes nationales, Benzema meilleur buteur et Juninho meilleur passeur de Ligue1. La qualification en C1 a donc confirmé et valorisé cette suprématie nationale.
D'abord très hésitant dans ses systèmes de jeu et dans les choix des hommes, Perrin a trouvé une stabilité qui a permi à l'équipe de s'améliorer. Il a aussi largement profité des talents de Benzema, Ben Arfa et des retours au top niveau de Juninho et Govou, deux joueurs en désaccord à l'intersaison qui conversaient alors au travers de la presse. Avec Keita et Baros, on ne donnait pas cher de Ben Arfa et Govou dans le 4-4-2 originel du technicien olympien. On s'apprêtait à enterrer un Juninho achevé par une nouvelle désillusion en Ligue des Champions (après le fiasco face au PSV Eindhoven, le traumatisme Milan AC et dernièrement le naufrage à Gerland contre l'AS Roma). Autant d'échecs qui ont marqué le capitaine de l'OL, de moins en moins performant. Mais les talents de Benzema, Ben Arfa, les progressions de Toulalan et Kallström ont probablement permi à "Juni" de redevnir celui qu'il était.

Avec ce tirage au sort grand luxe, Lyon aura bien besoin de son capitaine. Car, avec 16 points pris sur les 18 possibles dans la phase de poule et un rapproché rapide par rapport à Arsenal en Premierleague, Manchester United a de quoi faire peur. Si l'on ajoute à cela la force de frappe colossale du club - Rooney, Christiano Ronaldo, Tevez, Saha, Nani, Giggs, Anderson - et un collectif enfin efficace, on peut rapidement perdre ses moyens contre ce type d'équipe.

Lyon tend à être un grand d'Europe et devra faire un bon résultat à Old Trafford au match retour pour espérer se qualifier. La tâche est donc compliquée et si le groupe lyonnais ne peut pas vraiment se réjouir de ce tirage, les supporters et spectateurs peuvent en revanche sourire à l'idée d'un tel choc. Avec sa remontée fantastique, Lyon nous a offert de très beaux matchs. Nul doute que la double confrontation contre les "Red Devils" sera dans la lignée de ces parties à suspens que l'OL a su remporter jusqu'à maintenant...

Football - Le jour du "Big Four"

Arsène Wenger avait annoncé un "dimanche fantastique" avec deux affrontements majeurs entre Liverpool et Manchester United pour débuter puis Arsenal recevait Chelsea pour terminer ce grand jour de football. Pour l'occasion, Canal + avait même mis en place une diffusion gratuite et en direct du match des Gunners pour promotionner le site canalplus.fr.


Ces deux matchs ultras médiatisés par la puissance énorme des quatres grands clubs de Premierleague, étaient également très importants pour la course au titre. Liverpool et Chelsea, respectivement à 7 et 3 points du leader Arsenal pouvaient opérer un rapproché très intéressant avec les matchs de Noël en ligne de mire. Manchester United pouvait espérer prendre la tête et mettre encore un peu de pression sur les hommes d'Arsène Wenger, de plus en plus critiqués, et désormais plus invincibles (battus deux fois lors de leurs cinq dernier matchs).

Reds ou Devils?

Le Liverpool-Manchester United n'a pas vraiment été à la hauteur de l'événement et s'est trouvé être un match très tactique. Pourtant ces deux équipes semblaient plus en forme qu'Arsenal et Chelsea.
Liverpool a globalement dominé le match et a eu le ballon pendant beaucoup de temps. Mais les "reds" ont été incapables de se créer des situations dangereuses. C'est d'ailleurs à la suite de grosses erreurs dans des sorties de Van der Sar que Torres ou Kuyt auraient pu ouvrir le score. Mais Anderson et surtout Evra, revenu comme une fusée devant Kuyt ont réduit à néant les efforts de Liverpool. De son côté Manchester ne fait pas grand chose et laisse l'initiative à son adversaire pour mieux le contrer. Sur un de leurs rares mouvements en première mi-temps, les mancuniens obtiennent un corner. Giggs sert Rooney en retrait à l'entrée de la surface, complètement seul, il frappe et but... de Tevez qui parvient à redresser la trajectoire du ballon pour le propulser au fond des filets. Sur une demi-occasion, les trois petits filous de Manchester poignardent Liverpool qui a manqué le coche. Le score ne changera pas malgré un tir puissant de Babel qui frôle le poteau gauche de Van der Sar et un raté incroyable de Rooney à cinq mètres du but.

Arsenal reste au sommet:

Au moment où débute Arsenal-Chelsea, à l'Emirates Stadium, Manchester est le leader provisoire du championnat avec deux points d'avance sur Arsenal. La pression est donc sur les "frenchies" de Wenger. Le technicien alsacien avait aligné la même équipe que contre Manchester et Liverpool avec entre autres quatre français (Clichy, Sagna, Gallas, Flamini). De son côté, Lassana Diarra officialise dans L'équipe son désir de partir chercher du temps de jeu ailleurs. Flamini, Hleb et Fabregas faisaient leurs retours et la surprise est venue de la non titularisation de Van Persie pourtant de retour en C1 cette semaine. Côté Chelsea, on a des problèmes beaucoup plus sérieux que le choix des attaquants avec les absences de Drogba, Essien, Malouda et Carvalho. Sur le papier Arsenal est donc grand favori du match avec son équipe type à domicile contre une équipe diminuée qui se déplace.

La première mi-temps est presque inintéressante. Chelsea est bien positionné, Arsenal fait tourner le ballon comme à son habitude mais peine à se créer des occasions. Lorsque de rares différences sont faites, les tacles rugueux des "blues" sont là pour ralentir le rythme (Lampard, Terry). Le jeu est bloqué pour Arsenal mais sur ses quelques ballons de contre, Chelsea se montre dangereux (Shevchenko, Wright-Philipps). Comme Manchester, Arsenal va ouvrir le score sur coup de pied arrêté. Dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, Fabregas tire un corner flottant vers le second poteau. Cech passe au travers et Gallas, après une légère poussée sur Ben Haïm place une tête parfaite. Déjà décisif contre les "red devils" dans un autre "big match", Gallas récidive sans pitié contre son ancien club et met l'équipe dont il est désormais capitaine dans le sens de la marche.

On peut enfin espérer un match à la hauteur de ce que l'on attend car jusqu'à ce but, le duel ne vaut pas tous les millions injectés dans ces deux équipes. En deuxième mi-temps, on assiste logiquement à une réaction de Chelsea qui met la pression d'entrée de seconde période sans réellement se créer d'occasion. Les "blues" tentent mais sans vraiment être tranchants. Ils se créent pourtant deux occasions par Mikel auteur d'une frappe puissante dont Almunia se charge. L'autre occasion est encore plus franche avec une transversale de Joe Cole qui transperce la défense d'Arsenal et arrive sur Wright-Philipps, auteur d'un loupé incroyable. Il sort dans la foulée remplacé par Kalou.
Arsenal attend patiemment un contre pour tuer le match mais voit le danger se rapprocher. Le milieu de Chelsea prend doucement le dessus. Mais dans le dernier quart d'heure, Arsenal se créé d'énormes occasions de s'assurer la victoire. D'abord un contre joué à quatre entre Rosicky, Adebayor, Hleb et Van Persie. Ce dernier, entré peu de temps avant, tire au dessus du but pourtant ouvert. Puis Fabregas manque une double occasion après un très joli jeu de passe dans la surface. Et puis deux buts refusés aux "Gunners": le premier pour un hors jeu logique de Rosicky, le second pour une faute beaucoup moins évidente d'Adebayor sur Ben Haïm. Finalement Arsenal va trembler jusqu'au bout et en particulier sur un coup franc à 25 mètres concédé par Gilberto Silva, rentré pour renforcer le milieu. Shevchenko et Mikel se disputent pour le tirer. Honneur à l'ancien milanais qui adresse une frappe puissante qu'Almunia parvient à repousser en corner. Fabregas manquera en fin de match une nouvelle chance de marquer son 7ème but en Premierleague, son tir étant arrêté par Ashley Cole. C'est pourtant le genre de match où manquer autant d'occasions coûte cher mais Chelsea n'avait pas la grande équipe qu'il fallait pour réaliser un retour au forceps dans les derniers instants.

Au final, une victoire logique qui aurait pu avoir plus d'ampleur pour Arsenal. Paradoxalement le but est venu au cours d'une première mi-temps tendue mais pas vraiment passionnante.
Arsenal reste leader et reprend un peu de confiance après une période délicate. Manchester United suit toujours et attend les éventuels faux-pas. Chelsea est maintenant à 6 points et Liverpool peut presque abandonner le titre, avec un retard de 10 points et une désormais cinquième place (moins médiatisé mais auteur d'un excellent parcours, Manchester City est maintenant 4ème, à 7 points d'Arsenal).

Pour un bon match il faut être deux:

Le principal à retenir aussi de cette journée au sommet dans le championnat anglais, c'est que pour avoir les matchs de très haute tenue que les affiches font espérer, il faut deux équipes qui tentent de faire du jeu. Le Liverpool-Arsenal d'octobre dernier est encore dans les têtes: un match magnifique avec des intentions des deux côtés et un spectacle superbe. Dans l'engagement, le rythme, la qualité technique mais aussi l'aspect tactique, ce match reste une des références de cette saison. Arsenal-Manchester United avait aussi tenu quelques promesses avec en particulier un scénario incroyable.
Hier, Manchester United et Chelsea - qui jouaient à l'extérieur - n'ont pas tenté de faire du jeu et ont seulement tenu leurs positions d'équipes qui se déplacent et attendent un contre. On reste alors un peu sur sa faim, surtout pour le match d'Anfield. L'Arsenal-Chelsea a lui fourni une seconde période digne de toutes nos attentes et s'est montrée aussi goûtue que la première a été fade.

On a aussi vu que dans notre bonne Ligue 1, que l'on tente actuellement d'estimer financièrement, le match Bordeaux-Marseille avait été un vrai beau spectacle... parce que les deux équipes ont tenté de faire valoir leurs arguments.