Rugby - La grande fête tombe à l'eau

Comment en est-on arrivé? C'est la question que beaucoup de passionnés de rugby se posent au lendemain du match Stade Français - Stade Toulousain. Ce dernier avait envoyé une équipe B ou C composée de joueurs nettement plus faibles que les titulaires sur le papier. Les stars étaient au repos: Jauzion, Clerc, Heymans, Elissalde, Kelleher - entre autre - manquaient à l'appel.
Alors quand Max Guazzini annonce un show des plus spectaculaires, son projet se retrouve quelque peu décrédibilisé par l'enjeu sportif amoindri. L'incertitude du match concernait davantage l'ampleur de la défaite que Toulouse allait subir que le vainqueur du match.
Au final c'est bel et bien la raclée prévue (29-0) et un match assez déséquilibré. Celui-ci faisait suite au Clermont - Stade Français où les "Jaunarts" avaient alors passé 50 points à une équipe de jeune du club parisien.

2 chocs importants entre équipes qui se battent pour le titre ont donc tourné au fiasco en terme de suspens et de qualité de rugby tout simplement. Alors que Canal + avait choisi ce symbolique Paris - Toulouse pour célébrer ses 500 matchs de championnat de France diffusés sur l'antenne du groupe, la fête qui a eu lieu au Stade de France semblait plus se situer dans l'avant-match que sur le carré vert.

Alors derrière ces choix d'entraîneur qui ont privé les (télé)spectateurs de matchs de très haut niveau comme on a l'habitude d'en voir dans cette enceinte, il y a bien sûr la remise en cause d'un calendrier infernal, en particulier pour ceux qui ont joué la coupe du monde. Guy Novès, entraîneur de Toulouse, est donc monté au front et n'a rien cédé pour protéger ses internationaux, dont certains jouent plus de 35 matchs par saison. Néanmoins il avait l'air d'espérer mieux que la prestation fournie par son équipe B.

Entre les revenus économiques issus des droits payés par Canal +, la santé des joueurs, les intérêts des clubs, ceux des équipes nationales, la situation tend à devenir de plus en plus instable si les différentes parties ne s'accordent pas pour établir un calendrier plus raisonnable. Jacques Verdier, rédacteur en chef du Midi Olympique se désespérait, dimanche dernier sur RMC, de l'absence de "vraie volonté" des dirigeants du rugby français et international d'harmoniser tout cela. En attendant ce sont les joueurs qui paient et qui font les efforts pour jouer les nombreux matchs auxquels ils doivent participer.

Le virage que prend le rugby vers le professionnalisme n'est décidément pas facile à négocier et ce n'est peut être que le début... il suffit de constater les difficultés du football pour s'en convaincre.

Rugby - Le ciel devient rouge


Ça y est! Le Tournoi des 6 Nations s'achève et on peut enfin peindre un portrait du rugby français et européen en période d'après coupe du monde!
Pas vraiment en fait. Ce tournoi a plus ressemblé à une année de transition pour la France et l'Angleterre, même si les deux grands rivaux de ces 10 dernières années concoctent des stratégies assez éloignées avec le même enjeu: devenir la meilleure nation du monde (rien que ça!).
Autre tendance lourde dont je parlais ici même il y a quelques semaines: le retour en grâce du Pays de Galles. Warren Gatland a redonné confiance au rugby Gallois, forcément déçu d'une coupe du monde ratée. Hier ils ont remporté leur 2ème Grand Chelem en 4 ans pour le plus grand plaisir du peuple de Cardiff.

Et emportés par la fougue:

Il est d'abord convenu de revenir sur le match d'hier, qui était décisif pour l'issue du tournoi et pour lequel le staff du XV de France avait choisi de rappeler des "anciens". Avec la charnière de la fin de l'ère Laporte Elissalde-Skrela, la France se rendait à Cardiff pour gagner, dans un premier temps, et ensuite espérer remporter le tournoi. On a eu cette drôle d'impression que les entraîneurs français ont mis entre parenthèses leur dépoussiérage et leur ambition de grand jeu pour tenter de finir sur un bilan positif qui les laisserait à l'abri des critiques.
Mais voilà l'équipe de France a été étouffée par l'étreinte Galloise. Symbole de cette pression subie sur le terrain et par le public, Skrela a eu du mal assurer ses coups de pied. Difficile alors de souffler et d'aller jouer chez les Rouges. Les Bleus maintiennent l'écart stable jusqu'à la mi-temps (9-6) et la vilaine faute d'Henson - qui lui vaut un carton jaune - redonne même l'espoir d'un essai rapide, en début de seconde mi-temps pour mettre le train en marche. Ce sont pourtant les français qui craquent après la pause et non le contraire. Shane Williams profite même d'une perte de balle entre Skrela et Jauzion pour aller marquer un essai assassin alors que le score était alors parfaitement neutre (9-9).
La France ne s'en remettra pas et encaisse même un essai de l'autre Williams, Martyn. Le 3ème ligne était lui aussi un des symboles du renouveau des Dragons, lors du Grand Chelem de 2005. C'est donc bel et bien le Pays de Galles qui remporte ce match avec près de 20 points d'écart (29-12)... ces 20 points de plus que devaient marquer les Bleus pour emporter le tournoi.

Néanmoins la défaite n'est pas du tout surprenante étant donné le comportement de l'équipe de France qui arrivait pour ce dernier match avec très peu de repères. Une victoire à l'envie face à l'Écosse et deux accrochées contre Irlandais et Italiens, sans oublier la leçon de réalisme donnée par l'Angleterre: cela fait peu pour espérer un succès final. Malgré les 11 essais marqués par les coéquipiers de Nallet au cours de la compétition, la France finit à une décevante 3ème place.

Si rien ne bouge...

Évaluer à ce jour le niveau de l'équipe de France est une tâche complexe, mais lorsque l'on voit le travail effectué par Gatland et le spectaculaire rétablissement Gallois, on ne peut que s'interroger sur celui du staff de Marc Lièvremont.
Il est intéressant de voir que chacun a sa chance en équipe de France et cela à chaque match. En revanche la non-valorisation des performances de certains joueurs (Rougerie, Heymans, Bonnaire) paraît plus discutable. De plus Médard, Saubade, voire Caballero ou Courrent semblent avoir été oubliés par les sélectionneurs. Tous ces joueurs auront pourtant moins de 30 ans lors de la prochaine coupe du monde, il est donc tout à fait envisageable de les voir performants à ce moment là.

Plus inquiétant que les choix des joueurs qui prêtent parfois à des polémiques vaines, il est difficile de parler du jeu français. Jeu au pied inexistant en début de tournoi, puis utilisé comme arme offensive contre l'Italie, colmatages pour consolider une mêlée défaillante pendant toute la durée du tournoi, les intentions des Bleus sont encore très brouillonnes. Les seules certitudes concernent la prépondérance du jeu des lignes arrières, l'envie d'avoir une troisième ligne allégée et un ouvreur au profil proche d'un centre.

Un peu comme Paul Le Guen le fait avec le PSG en football, le trio de sélectionneur du XV de France joue la carte du long terme pour se donner du temps. La stratégie a déjà l'intérêt de calmer le jeu: on est maintenant dans l'obligation d'attendre au moins un ou deux ans pour juger véritablement du projet mis en place. Le pari est donc osé et les nombreux croquis dessinés par "Lièvrement and Co." doivent absolument servir à bâtir une équipe et un fond de jeu dans les mois à venir. Après la très bonne période dans le tournoi des 6 Nations sous Bernard Laporte (4 tournois en 8 participations dont 2 Grands Chelems), pas sûr que les amateurs de rugby en France laissent l'Angleterre et le Pays de Galles se disputer le tournoi jusqu'en 2011...

Car le Pays de Galles peut très sérieusement espérer venir titiller les deux meilleures nations du Nord dans les prochaines années. Avec un réservoir de joueurs talentueux et complémentaires parmi lesquels Martyn Williams, Ryan Jones, Shane Williams, James Hook, Gavin Henson, Stephen Jones ou encore Mike Philipps et Tom Shanklin, le XV du poireau a de quoi se replacer comme une nation majeure du rugby mondiale.
Deplus le Pays de Galles a ce petit quelque chose qui rend son rugby savoureux: en 2005 ils remportaient le tournoi en écrasant la compétition avec un rugby champagne, offensif, créatif et ultra joueur; aujourd'hui ils sont à nouveau récompensés mais cette fois-ci pour leur ténacité et leur maîtrise. Toujours tourné vers l'avant et perce-muraille, leur jeu paraît cette année plus construit et prospère qu'il ne l'était en 2005. Avec (au moins) 2 excellents ouvreurs et buteurs que sont Hook et Stephen Jones, l'émulation dans le groupe semble aussi être une nouveauté payante depuis l'arrivée de Gatland. Il faut donc saluer la performance de cette équipe qui a mérité son titre comme elle le méritait il y a 3 ans.

Les choses sont beaucoup plus compliquées pour l'Irlande et l'Écosse. Les premiers étaient tout proches d'un succès de prestige face à la France mais pataugent, dans la lignée d'une coupe du monde complètement manquée. Le "trèfle" doit maintenant faire face à un renouvellement de génération qui semble douloureux et compliqué.
Le XV du "chardon" a bien mal fini ce tournoi avec une courte - mais amère - défaite en Italie (23-20) qui la place au même nombre de points que les "Azzuri". La victoire surprise face à l'ennemi anglais ne cache finalement pas les difficultés récurrentes de l'Ecosse ces dernières années.

Rendez-vous l'an prochain avec - on l'espère - une France toujours aussi joueuse mais plus tranchante et capable de se hisser au sommet de la hierarchie Européene. En attendant si rien ne bouge, le ciel devient rouge...

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Tennis - Federer perd le contrôle


Au cours du très lucratif tournoi de Dubaï (plus d'un million de dollars de dotations), on attendait des duels entre favoris et surtout le retour de Roger Federer. Le suisse n'avait pas joué depuis sa défaite face à Djokovic à l'Open d'Australie et tombait d'entrée sur un sacré morceau avec Murray en guise de premier tour.

Première surprise donc avec la défaite de Federer (6-7, 6-3, 6-4) qui avoue n'avoir pas étudié le jeu de son adversaire avant le match. La deuxième surprise vient en dehors du terrain: le "Maître" s'est emporté dans la critique du jeu de Murray. "Cela marche pour Murray en ce moment, mais ce sera dur pour lui dans les prochaines années s'il continue à jouer comme ça" assène le numéro mondial. Il avait vu juste puisque Murray a été balloté par Verdasco avant de tomber en deux manches face à un Davydenko toujours aussi solide.
Cependant les mots prononcés par Roger ressemblent plus à une forme de frustration ou à une attitude de mauvais perdant qu'à un conseil d'ami ou même une analyse d'expert. Ce sentiment provient probablement de son niveau de jeu, actuellement plus dans les sphères auxquelles il nous avait habitué. Le suisse peut aussi sûrement regretter d'avoir été dominé tactiquement; on a assez répété qu'il a tous les coups du tennis dans sa raquette alors pourquoi ne trouve-t-il pas la solution sur surface rapide face à un joueur qui défend? C'est à coup sûr la question que doit se poser Federer avant d'aller voir ce qu'il se passe du côté de son adversaire au lendemain de ce revers.

Mais les surprises continuent dans le tournoi avec les défaites de Gasquet en deux petits sets face à Andreev, pourtant spécialiste de terre battue dont le jeu a parfois du mal à se transcrire sur dur. L'autre sensation est venue de Roddick qui a su dominer Nadal et l'emporter en deux sets malgré beaucoup d'occasions manquées dans le premier set (7-6, 6-2). Autre scalp inattendu dans le duel 100% espagnol, Feliciano Lopez sort le finaliste du dernier Masters - David Ferrer - là aussi en deux sets.

Finalement seul Djokovic tient son rang. Le serbe trace sa route tranquillement dans une partie de tableau pas vraiment savoureuse. Seul Santoro est parvenu a poussé le numéro 3 mondial au tie break mais il n'a pu l'emporter. Andreev a lui été balayé par une tornade: son coup droit lifté dévastateur sur terre ne lui a été d'aucun secours face à un Djokovic de très haute volée, puissant, précis, appliqué et tout simplement plus fort sur ce match. Le récent vainqueur de l'Open d'Australie sera confronté à Roddick dont il a pris la troisième place mondiale l'an passé... le choc promet des étincelles sur une surface propice à l'expression des jeux des deux compétiteurs.

La menace se fait de plus en plus précise pour Federer qui n'est "qu'à" 400 points devant Nadal au classement technique et seulement 8ème à la Race, 110 points derrière Djokovic. La saison reste très longue mais la réaction doit venir au plus vite pour le suisse s'il veut rester sur le trône.

Classements avant le tournoi:
Classement technique
Race


Alain Perrin, l'entraîneur lyonnais fraîchement débarqué à l'intersaison dernière peine toujours à s'imposer dans l'institution qu'a bâti Jean-Michel Aulas depuis son arrivée au club, il y a plus de 20 ans. Ses résultats sont loin d'être catastrophiques puisque Lyon est encore en course dans 3 compétitions (Ligue des champions, Ligue 1 et Coupe France). Cependant Bordeaux a toujours la possibilité de revenir sur le sextuple champion de France et le match retour que s'apprête à jouer Lyon s'annonce compliqué avec un but concédé en fin de match à Gerland.

L'ex-entraîneur de Sochaux qui avait été surnommé PPH ("Passera Pas l'Hiver"), a tenu. Mais la qualité collective du jeu de Lyon et l'équilibre défensif restent autant de problèmes que le technicien français ne parvient - pour le moment - pas à résoudre. Et malheureusement pour lui ce ne sont pas ses seuls tracas: mis sous pression par JMA à propos de ses choix face au Mans à quelques jours du match aller contre Manchester, il doit maintenant faire face à la gestion compliquée de Ben Arfa, Fred et Benzema.

Les trois jeunes talents de l'OL représentent des enjeux financiers importants pour le club. Sans trop les caresser dans le sens du poil, il faut pourtant faire en sorte que ces jeunes joueurs aient envie de rester au club au moins un ou deux ans de plus. Fred est un peu à part mais la façon dont a été traité l'imbroglio du mercato d'hiver montre clairement qu'il y a une volonté de Lyon de ne pas laisser filer le brésilien à moins cher que le prix d'achat (15 millions d'euros); la porte semble tout de même bien ouverte en cas de proposition financière suffisante. Ben Arfa et Benzema ont une valeur footballistique et financière croissante c'est une évidence. L'homme d'affaires qui préside actuellement l'Olympique Lyonnais compte sur un retour sur investissement hors du commun avec ces deux joueurs formés au club: soit faire exploser tous les records d'indemnité de transfert en France, soit se baser sur le talent de cette jeunesse pour faire encore mieux que ces dernières années au niveau sportif (un doublé coupe-championnat, une victoire en Ligue des Champions), l'idéal étant bien sûr de combiner ces deux perspectives.

Quel rapport me direz-vous - à raison - avec la réalité du terrain? Le rapport est tout simplement qu'Alain Perrin, qui a aligné Benzema deux matchs consécutifs à gauche, a vu revenir le conflit concernant la position du meilleur buteur de L1. Il y a quelques mois, Karim déclarait préférer jouer dans l'axe mais se mettre au service de l'équipe. Après le match face à Lille au Stade de France, le lyonnais a continué d'affirmer son envie d'aider l'équipe mais son ton s'est nettement durci quant à son rôle dans le schéma de jeu. "Je ne suis pas joyeux de jouer à un poste qui ne me plaît pas" a déclaré l'intéressé avant de lancer "j'ai assez prouvé depuis le début de la saison[...] y a un coach à lui de voir". Cette phrase qui laisse entendre une divergence entre le joueur et l'entraîneur a sûrement fait frémir le Président Aulas. Du fait de sa valeur potentielle, du paris engagé par le club sur Benzema et de la peur d'aller au clash avec ce joueur, Alain Perrin n'a pas vraiment le choix et doit faire jouer le buteur de l'OL dans l'axe. Déjà fragilisé en début de saison lorsqu'il tentait de faire jouer l'équipe en 4-4-2, (alors que le 4-3-3 est tradition depuis maintenant bon nombre d'années à Lyon) aujourd'hui sa marge de manœuvre s'amoindrit encore puisqu'il n'a plus le choix de tous les joueurs. En théorie il a toujours le contrôle mais en pratique la pression autour de ses compositions force certaines de ses décisions.

Hatem Ben Arfa, repéré dès l'âge de 15 ans, se montre plus patient que son compère sans pour autant oublier ses ambitions. "J’ai toujours dit que mon objectif était de réussir à Lyon. Les choses se feront naturellement. J’en suis absolument certain !" annonce-t-il dans le magazine Sport. Déçu de ne pas être titulaire contre Manchester, il a conscience que "(son) cas n’est rien par rapport au destin du club en Ligue des Champions". Il aborde donc sereinement cette mauvaise passe où il n'est utilisé qu'en joker. Catalogué dribbleur fou, individualiste effréné, il tend à prouver que son jeu de passe, sa frappe sèche, sa qualité technique et ses accélérations servent autant au collectif qu'à lui-même. Joueur sans compromis, qui clame et montre sur le terrain son amour pour le football d'attaque, Ben Arfa est trop incisif pour Alain Perrin qui cherche toujours la stabilité.

Hatem, Karim et Alain sont donc bien dans le même bateau. Mais si le coach lyonnais s'avisait encore de contrarier la progression des "deux Ben", il ne fait aucun doute qu'il serait le premier à quitter l'équipage. Une qualification face à Manchester United à Old Trafford lui offrirait au contraire un bon bol d'air frais et une base pour travailler plus tranquillement.


Rubgy - Ouvrez les persiennes


Alors que le staff du XV de France souffle un vent de fraîcheur à chaque nouvelle liste de joueurs dévoilée, certains talents avérés s'impatientent.
Parmi eux on ne peut passer à côté de la jeune garde Toulousaine: Valentin Courrent, déjà auteur de 54 points en Top 14 et Maxime Médard ont de quoi espérer. Médard, qui vient de claquer un superbe doublé malgré la défaite face à Bourgoin, en est déjà à 7 essais depuis le début de la saison (autant que la star Vincent Clerc). Sa capacité de finisseur semble aussi avérée que celle du malheureux Poitrenaud, lourdement blessé il y a peu ou de l'étincelant Heymans. Cette nouvelle génération du Stade Toulousain marche sur les traces de celle de Michalak parti pour s'éprouver au pays des champions du monde.

Outre les nouvelles valeurs montantes stadistes, Benjamin Boyet rappelle qu'il est là. Buteur de talent, l'ouvreur de Bourgoin a également cette capacité à prendre les intervalles que semble rechercher Thomas Lièvremont. Preuve en est son superbe essai face à Biarritz, pourtant réputé pour sa défense. Une course intérieure et une feinte de passe ont suffit à déchirer le rideau défensif du BO, Harinordoquy étant complètement bluffé par la feinte de Boyet. Mais le meilleur est pour la fin puisque Boyet accélère et se joue de trois défenseurs basques par un slalom de très grande classe. Un essai magnifique dans la même veine que celui inscrit par Trinh Duc face à Perpignan en début de saison.
Contre Toulouse c'est un essai plein de ruse que marque Boyet, encore avec une course intérieure. Au cours de deux matchs face aux cadors du Top 14, le numéro 10 du CSBJ a mené son équipe à la victoire, marquant 17 face à Biarritz et 20 points face à Toulouse. Le buteur de Bourgoin, que l'on annonce sur le départ, a été décrié par les supporters de Pierre-Rajon qui peuvent maintenant saluer la réponse fournie par l'intéressé.

Yann David et Morgan Parra, fraîchement appelés pour jouer le tournoi des 6 Nations ont eux aussi marqué face au leader incontesté du Top 14. Espérons alors que l'autre marqueur d'essai face à Toulouse ne sera pas oublié des listes de sélectionneurs qui proclament l'ouverture comme politique...


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