Football - Le PSG tient sa finale

Rothen effectue son désormais traditionnel tour du Parc des Princes

Le Paris Saint Germain, actuellement 16ème de Ligue 1, avait une belle carte à jouer ce soir pour sauver sa saison. En demi-finale de la coupe de la Ligue, les parisiens recevaient une équipe d'Auxerre sur une bonne lancée en championnat (3 victoires consécutives).

La première période des hommes de Paul Le Guen a été très encourageante: pressing performant, appels de balles dans l'axe et sur les côtés, occasions de buts, le tableau était très positif. Le plus intéressant étant bien sûr le fait que Pauleta et Yepes ont permis - sur coup de pied arrêté - à leur équipe de concrétiser sa domination. 2-0 après 45 minutes de jeu durant lesquelles l'AJA n'a pratiquement pas touché le ballon mais s'est tout de même montré très dangereux en contre. Les longs ballons des pensionnaires de l'Abbé Deschamps ont pris la défense axiale Yepez-Camara à défaut, même s'il a manqué un petit quelque chose pour que ces pics de tension ne se transforment en occasions.

Landreau encore fautif:

Après cette belle première mi-temps assez bien maîtrisée par Paris et bonifiée par un score confortable, la qualification paraît presque assurée. Pourtant le club de la capitale va se faire peur.
Dans la tourmente depuis quelques jours, accumulant les erreurs ces derniers mois, Mickael Landreau s'est une nouvelle fois montré coupable. Sur un corner venu de sa gauche, le portier international français saute pour repousser la balle en corner mais il est trop court et envoie le ballon dans le but (2-1, 74ème). Difficile d'attribuer un autre terme que "boulette" à ce geste qui coûte cher. L'ex-nantais a relancé le match presque tout seul même si son équipe ne paraissait pas plus sereine que lui à ce moment du match.

Mais le Paris Saint Germain s'est tout de même remis dans la partie en jouant plus haut. Pauleta était sorti, remplacé par Diané mais c'est bien Mendy qui va percer sur son côté droit avant de déposer Grichting à l'entrée de la surface de réparation et de frapper entre les jambes de Traoré. Riou effleure le ballon qui rentre tout de même: 3-1 pour le PSG (79ème). La réaction de Paris est excellente après le gros coup dur qui aurait pu faire reculer un peu plus le bloc Bleu et Rouge.

On se dirige tranquillement vers la fin du match: le PSG exploite mal les contres qui se présentent à lui, Auxerre pousse mais ne se créé pas de grosses occasions. Au bout des 3 minutes de temps additionnel prévues, l'AJA obtient un ultime corner. Mal repoussé par la défense parisienne, le ballon revient à Quercia qui enchaîne un ciseau bien exécuté et trompe Landreau. S'il n'est pas directement en cause sur ce but, le portier paraît toujours aussi peu fiable dans les sorties aériennes. Sur le but de Quercia, Armand, Yepes et Camara filent au premier poteau pour suppléer leur gardien resté sur sa ligne, ils laissent dans leurs dos trois joueurs auxerrois qui n'ont plus qu'à conclure.

La mauvaise passe du numéro 2 des Bleus dans la hiérarchie actuelle se confirme donc encore ce soir. Malgré une parade précieuse en deuxième mi-temps, le bilan reste plutôt négatif pour Landreau avec deux buts encaissés dont la fameuse "boulette". Contre Valenciennes avec l'équipe très jeune alignée par Le Guen, il n'avait pas eu le rôle de capitaine qui semblait lui revenir; contre l'Ecosse avec les Bleus dans un match capital, il encaisse le seul but de la rencontre venu de plus de 30 mètres; contre Toulouse il sort de façon impromptue et encaisse un but gag et puis le week-end dernier il repousse une frappe dans les pieds d'Almiron qui marque immédiatement. C'est une dégringolade aussi impressionnante et spectaculaire que rapide pour celui flambait jadis en arrêtant les penaltys.
Alonzo espère profiter de la situation pour jouer quelques matchs mais Le Guen ne parait pas enclin à changer de numéro 1 malgré une pression montante des supporters parisiens.

Le principal est tout de même préservé pour le PSG qui s'offre une finale alors que la lutte pour le maintien s'annonce éprouvante dans les prochains mois. Les parisiens ont joué un bon match globalement et leur victoire est assez logique au vu du jeu proposé, surtout en première mi-temps.

Rugby - Le poireau est de retour !


Après la surprise de l'édition 2005 du tournoi des 6 Nations, le Pays de Galles était un peu retombé dans l'anonymat. Gavin Henson, héros et révélation du Grand Chelem, a connu blessures et déboires liés à son nouveau statut de star du pays. Shane Williams, autre arme fatale galloise, a trop souvent voulu sauver son équipe à lui tout seul. Et puis la charnière Peel-Jones a perdu en vivacité, en lucidité et efficacité. Un avenir plus terne se profilait alors pour cette génération extraordinaire qui se reposait sur son unique coup d'éclat.


Et quel coup d'éclat! Le jeu du Pays de Galles pendant le tournoi des 6 Nations 2005 est l'un des plus beaux rugby que l'on ait eu l'occasion de voir ces dix dernières années. Leur fougue, leur technique, leur vitesse avaient fait de cette équipe un véritable ouragan offensif. Henson et Jones régalaient les amateurs de jeu au pied pendant que Shane Williams, Peel et Shanklin se chargaient de déchirer les rideaux défensifs adverses.

On a retrouvé l'état d'esprit et les qualités techniques des "Dragons" la semaine dernière face à l'Angleterre. Mais entre 2005 et aujourd'hui, un homme est venu redonner espoir au rugby gallois: James Hook. Le joueur des Ospreys, âgé de 22 ans, a connu ses premières sélections en fin 2006 et s'est imposé l'année dernière comme un leader du XV du poireau. Outre son nom ("crochet" en français) qui semble le prédestiner au rugby, sa technique impeccable balle en main, son jeu au pied efficace et surtout ses feintes ravageuses font de lui un joueur aussi décisif qu'élégant. Capable de jouer au centre ou à l'ouverture, il a relégué Stephen Jones sur le banc.

A défaut de Superman, les gallois ont James Hook.

L'éclosion de Philipps, demi de mêlée au physique de 3ème ligne, a aussi remis en cause une charnière Peel-Jones éprouvée. Avec ces deux innovations majeures et le retour de Gavin Henson en premier centre titulaire, Warren Gatland créé une concurrence qui manquait jusqu'alors. Il se dote aussi d'une ligne d'arrière, rapide et technique capable de toutes les folies. Le technicien utilise toutes les forces existantes pour reconstruire une grande équipe. Difficile de savoir si la série actuelle (victoire historique contre l'Angleterre à Wembley 26-16 et 30-15 contre l'Écosse) va durer mais au moins le Pays de Galles a retrouvé, son état d'esprit, ses ambitions et une partie de son jeu de 2005.

Au moment où Gatland dépoussière une équipe de Galles qui commence déjà à faire peur, le staff de l'équipe de France réinstaure lui aussi le jeu comme objectif principal. Avec Hook, Williams, Henson, Clerc, Rougerie, Heymans, Traille, il risque donc de passer des "TGV" pendant le Pays de Galles-France qui se déroulera au Millenium Sadium. Cette rencontre, programmée pour la dernière journée du tournoi, pourrait en être la finale si les deux équipes se retrouvaient alors invaincues...