Football - Encore un derby pour Arsenal

Je faisais état dans mon compte rendu du match Arsenal-Chelsea de l'inconstance de l'équipe d'Arsenal. Incapables de se créer la moindre occasion en première mi-temps face aux "Blues", les "Gunners" avaient été épatents en contre en deuxième mi-temps (oubliant quand même de marquer le second but). Cet après midi dans le derby ultra chaud qui opposait Arsenal à Tottenham, on a eu le même genre de scénario: une première période très lente avec aucune grosse occasion et une deuxième mi-temps complètement folle et incertaine qui aurait pû profiter à n'importe quelle équipe.
Finalement, comme dimanche dernier, c'est Arsenal qui s'impose dans la douleur. Tottenham n'est vraiment pas récompensé par cette défaite. Les joueurs de Ramos ont débuté timidement mais ont rapidement pris confiance en voyant le leader du championnat piétiner et s'impatienter.

Les Spurs peuvent avoir d'énormes regrets. Même si Arsenal avait ouvert le score par Adebayor, impécablement servi par une talonnade judicieuse de Fabregas, Keane a eu une première occasion d'égaliser suite à un centre. Mais l'irlandais, pourtant à bout portant, frappe la transversale d'Almunia. Finalement Tottanham trouvera le chemin des filets par Berbatov. Keane lui adresse une talonnade similaire à celle de Fabregas, le biélorusse ne se pose pas de question et envoie une frappe supersonique sous la barre. Très beau but qui plonge Arsenal dans le doute.
Déjà pas sereins, les "Gunners" subissent et finissent par craquer: Touré fauche Berbatov dans la surface. Le penalty est logiquement accordé mais arrêté par Almunia. Le gardien espagnol repousse le tir de Keane décidément malheureux. C'est en toute logique le tournant du match. Quelques instants seulement après ce coup du sort, on s'apprête à tirer un corner lorsque Wenger fait rentrer Bendtner. Celui-ci touche son premier ballon de la tête et il finit au fond des buts. Parti de très loin sur le corner, le grand danois arrive lancé et propulse le ballon d'un coup de tête puissant dans le but de Robinson. Auteur de 2 buts en 4 matchs joués en C1, l'attaquant de 19 ans d'Arsenal montre tout son talent, malgré un temps de jeu réduit. Chelsea pisterait d'ailleurs ce jeune renfort pour palier à la blessure de Drogba (Chelsea sur Bendtner).

Tottenham ne se relèvera pas de ces deux coups pris en si peu de temps. Victoire finale 2-1 d'Arsenal même si les "Spurs" méritaient au moins le match nul. Le retour du duo Flamini-Fabregas n'a pas été de trop dans cette semaine marquée par les deux derby les plus importants pour Arsenal (Chelsea et Tottenham dans la même semaine). L'espagnol est même l'auteur de 3 passes décisives sur les 3 derniers buts de son équipe. Tottenham peut préparer une revanche puisque les deux clubs s'affronteront le 9 janvier pour le compte de la Carling Cup. Les "Gunners" avaient sorti les "Spurs" l'an passé au même stade de la compétition après un match plein de rebondissements.

Football - Tirage au sort Ligue des Champions

Un parcours chaotique:

Avec un début de saison européenne catastrophique pour l'OL ( deux défaites en deux matchs et trois buts d'écart dans les deux cas) et une mise en route parfaite de l'OM (deux victoires en autant de matchs), le sort s'est inversé pour voir l'équipe de Jean-Michel Aulas venir à bout de Glasgow et ainsi se qualifier.

Mais ayant fini derrière le FC Barcelone, Lyon se retrouve exposé à un tirage difficile pour le 8ème de finale. Alain Perrin avait déclaré vouloir éviter Manchester United; mais en période de fêtes, il n'a pas eu droit au cadeau attendu. Lui qui avait été plus que chahuté, à son arrivée, puis lors des premiers échecs de fin d'été, a bien redressé la situation depuis. L'OL est en tête du championnat de France, encore en course dans les coupes nationales, Benzema meilleur buteur et Juninho meilleur passeur de Ligue1. La qualification en C1 a donc confirmé et valorisé cette suprématie nationale.
D'abord très hésitant dans ses systèmes de jeu et dans les choix des hommes, Perrin a trouvé une stabilité qui a permi à l'équipe de s'améliorer. Il a aussi largement profité des talents de Benzema, Ben Arfa et des retours au top niveau de Juninho et Govou, deux joueurs en désaccord à l'intersaison qui conversaient alors au travers de la presse. Avec Keita et Baros, on ne donnait pas cher de Ben Arfa et Govou dans le 4-4-2 originel du technicien olympien. On s'apprêtait à enterrer un Juninho achevé par une nouvelle désillusion en Ligue des Champions (après le fiasco face au PSV Eindhoven, le traumatisme Milan AC et dernièrement le naufrage à Gerland contre l'AS Roma). Autant d'échecs qui ont marqué le capitaine de l'OL, de moins en moins performant. Mais les talents de Benzema, Ben Arfa, les progressions de Toulalan et Kallström ont probablement permi à "Juni" de redevnir celui qu'il était.

Avec ce tirage au sort grand luxe, Lyon aura bien besoin de son capitaine. Car, avec 16 points pris sur les 18 possibles dans la phase de poule et un rapproché rapide par rapport à Arsenal en Premierleague, Manchester United a de quoi faire peur. Si l'on ajoute à cela la force de frappe colossale du club - Rooney, Christiano Ronaldo, Tevez, Saha, Nani, Giggs, Anderson - et un collectif enfin efficace, on peut rapidement perdre ses moyens contre ce type d'équipe.

Lyon tend à être un grand d'Europe et devra faire un bon résultat à Old Trafford au match retour pour espérer se qualifier. La tâche est donc compliquée et si le groupe lyonnais ne peut pas vraiment se réjouir de ce tirage, les supporters et spectateurs peuvent en revanche sourire à l'idée d'un tel choc. Avec sa remontée fantastique, Lyon nous a offert de très beaux matchs. Nul doute que la double confrontation contre les "Red Devils" sera dans la lignée de ces parties à suspens que l'OL a su remporter jusqu'à maintenant...

Football - Le jour du "Big Four"

Arsène Wenger avait annoncé un "dimanche fantastique" avec deux affrontements majeurs entre Liverpool et Manchester United pour débuter puis Arsenal recevait Chelsea pour terminer ce grand jour de football. Pour l'occasion, Canal + avait même mis en place une diffusion gratuite et en direct du match des Gunners pour promotionner le site canalplus.fr.


Ces deux matchs ultras médiatisés par la puissance énorme des quatres grands clubs de Premierleague, étaient également très importants pour la course au titre. Liverpool et Chelsea, respectivement à 7 et 3 points du leader Arsenal pouvaient opérer un rapproché très intéressant avec les matchs de Noël en ligne de mire. Manchester United pouvait espérer prendre la tête et mettre encore un peu de pression sur les hommes d'Arsène Wenger, de plus en plus critiqués, et désormais plus invincibles (battus deux fois lors de leurs cinq dernier matchs).

Reds ou Devils?

Le Liverpool-Manchester United n'a pas vraiment été à la hauteur de l'événement et s'est trouvé être un match très tactique. Pourtant ces deux équipes semblaient plus en forme qu'Arsenal et Chelsea.
Liverpool a globalement dominé le match et a eu le ballon pendant beaucoup de temps. Mais les "reds" ont été incapables de se créer des situations dangereuses. C'est d'ailleurs à la suite de grosses erreurs dans des sorties de Van der Sar que Torres ou Kuyt auraient pu ouvrir le score. Mais Anderson et surtout Evra, revenu comme une fusée devant Kuyt ont réduit à néant les efforts de Liverpool. De son côté Manchester ne fait pas grand chose et laisse l'initiative à son adversaire pour mieux le contrer. Sur un de leurs rares mouvements en première mi-temps, les mancuniens obtiennent un corner. Giggs sert Rooney en retrait à l'entrée de la surface, complètement seul, il frappe et but... de Tevez qui parvient à redresser la trajectoire du ballon pour le propulser au fond des filets. Sur une demi-occasion, les trois petits filous de Manchester poignardent Liverpool qui a manqué le coche. Le score ne changera pas malgré un tir puissant de Babel qui frôle le poteau gauche de Van der Sar et un raté incroyable de Rooney à cinq mètres du but.

Arsenal reste au sommet:

Au moment où débute Arsenal-Chelsea, à l'Emirates Stadium, Manchester est le leader provisoire du championnat avec deux points d'avance sur Arsenal. La pression est donc sur les "frenchies" de Wenger. Le technicien alsacien avait aligné la même équipe que contre Manchester et Liverpool avec entre autres quatre français (Clichy, Sagna, Gallas, Flamini). De son côté, Lassana Diarra officialise dans L'équipe son désir de partir chercher du temps de jeu ailleurs. Flamini, Hleb et Fabregas faisaient leurs retours et la surprise est venue de la non titularisation de Van Persie pourtant de retour en C1 cette semaine. Côté Chelsea, on a des problèmes beaucoup plus sérieux que le choix des attaquants avec les absences de Drogba, Essien, Malouda et Carvalho. Sur le papier Arsenal est donc grand favori du match avec son équipe type à domicile contre une équipe diminuée qui se déplace.

La première mi-temps est presque inintéressante. Chelsea est bien positionné, Arsenal fait tourner le ballon comme à son habitude mais peine à se créer des occasions. Lorsque de rares différences sont faites, les tacles rugueux des "blues" sont là pour ralentir le rythme (Lampard, Terry). Le jeu est bloqué pour Arsenal mais sur ses quelques ballons de contre, Chelsea se montre dangereux (Shevchenko, Wright-Philipps). Comme Manchester, Arsenal va ouvrir le score sur coup de pied arrêté. Dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, Fabregas tire un corner flottant vers le second poteau. Cech passe au travers et Gallas, après une légère poussée sur Ben Haïm place une tête parfaite. Déjà décisif contre les "red devils" dans un autre "big match", Gallas récidive sans pitié contre son ancien club et met l'équipe dont il est désormais capitaine dans le sens de la marche.

On peut enfin espérer un match à la hauteur de ce que l'on attend car jusqu'à ce but, le duel ne vaut pas tous les millions injectés dans ces deux équipes. En deuxième mi-temps, on assiste logiquement à une réaction de Chelsea qui met la pression d'entrée de seconde période sans réellement se créer d'occasion. Les "blues" tentent mais sans vraiment être tranchants. Ils se créent pourtant deux occasions par Mikel auteur d'une frappe puissante dont Almunia se charge. L'autre occasion est encore plus franche avec une transversale de Joe Cole qui transperce la défense d'Arsenal et arrive sur Wright-Philipps, auteur d'un loupé incroyable. Il sort dans la foulée remplacé par Kalou.
Arsenal attend patiemment un contre pour tuer le match mais voit le danger se rapprocher. Le milieu de Chelsea prend doucement le dessus. Mais dans le dernier quart d'heure, Arsenal se créé d'énormes occasions de s'assurer la victoire. D'abord un contre joué à quatre entre Rosicky, Adebayor, Hleb et Van Persie. Ce dernier, entré peu de temps avant, tire au dessus du but pourtant ouvert. Puis Fabregas manque une double occasion après un très joli jeu de passe dans la surface. Et puis deux buts refusés aux "Gunners": le premier pour un hors jeu logique de Rosicky, le second pour une faute beaucoup moins évidente d'Adebayor sur Ben Haïm. Finalement Arsenal va trembler jusqu'au bout et en particulier sur un coup franc à 25 mètres concédé par Gilberto Silva, rentré pour renforcer le milieu. Shevchenko et Mikel se disputent pour le tirer. Honneur à l'ancien milanais qui adresse une frappe puissante qu'Almunia parvient à repousser en corner. Fabregas manquera en fin de match une nouvelle chance de marquer son 7ème but en Premierleague, son tir étant arrêté par Ashley Cole. C'est pourtant le genre de match où manquer autant d'occasions coûte cher mais Chelsea n'avait pas la grande équipe qu'il fallait pour réaliser un retour au forceps dans les derniers instants.

Au final, une victoire logique qui aurait pu avoir plus d'ampleur pour Arsenal. Paradoxalement le but est venu au cours d'une première mi-temps tendue mais pas vraiment passionnante.
Arsenal reste leader et reprend un peu de confiance après une période délicate. Manchester United suit toujours et attend les éventuels faux-pas. Chelsea est maintenant à 6 points et Liverpool peut presque abandonner le titre, avec un retard de 10 points et une désormais cinquième place (moins médiatisé mais auteur d'un excellent parcours, Manchester City est maintenant 4ème, à 7 points d'Arsenal).

Pour un bon match il faut être deux:

Le principal à retenir aussi de cette journée au sommet dans le championnat anglais, c'est que pour avoir les matchs de très haute tenue que les affiches font espérer, il faut deux équipes qui tentent de faire du jeu. Le Liverpool-Arsenal d'octobre dernier est encore dans les têtes: un match magnifique avec des intentions des deux côtés et un spectacle superbe. Dans l'engagement, le rythme, la qualité technique mais aussi l'aspect tactique, ce match reste une des références de cette saison. Arsenal-Manchester United avait aussi tenu quelques promesses avec en particulier un scénario incroyable.
Hier, Manchester United et Chelsea - qui jouaient à l'extérieur - n'ont pas tenté de faire du jeu et ont seulement tenu leurs positions d'équipes qui se déplacent et attendent un contre. On reste alors un peu sur sa faim, surtout pour le match d'Anfield. L'Arsenal-Chelsea a lui fourni une seconde période digne de toutes nos attentes et s'est montrée aussi goûtue que la première a été fade.

On a aussi vu que dans notre bonne Ligue 1, que l'on tente actuellement d'estimer financièrement, le match Bordeaux-Marseille avait été un vrai beau spectacle... parce que les deux équipes ont tenté de faire valoir leurs arguments.

Football - Ligue des champions 5ème journée


Enormes enjeux pour les clubs français pour cette 5ème journée de C1. Lyon est en position difficile et se doit tenir face au Barça de Messi alors que Marseille a perdu son efficacité de début de compétition et doit résister au retour de Liverpool en gagnant contre Besiktas.

Lyon a du coeur:

Face à un très bon Barcelone, Lyon s'est fait violence pour revenir. Très tôt mené par un contre admirable des prodiges du Barça: Bojan sert parfaitement Iniesta qui ajuste Vercoutre tout en maîtrise. Mais Juninho est de retour au top depuis quelques temps et même lorsqu'il ne le fait pas exprès, le capitaine lyonnais tire un coup franc qui passe devant tout le monde et finit son chemin dans le but de Valdès.
Le match est de très bonne qualité avec beaucoup de rythme. Globalement les hommes de Rijkaard imposent leur rythme et en l'absence de Ronaldhino, c'est Messi qui fait peur à la défense par ses accélérations. C'est d'ailleurs le jeune argentin qui pousse Squilacci à un tacle desespéré qui est sanctionné par un penalty aussitôt convertit par Messi lui-même. La mission des lyonnais paraît alors bien compliquée mais les entrées de Kader Keita et Källström font du bien. C'est d'ailleurs l'attaquant ivorien qui fait la différence face à Adibal. Contre son ancien club, l'international français fait un petit cadeau d'adieu en offrant un penalty à Juninho malgré des tensions entre les deux joueurs au cours du match. Le brésilien ne manque pas l'occasion de se payer un doublé contre un adversaire si prestigieux.
Entrés en deuxième mi-temps, Rémy et Ronaldhino ont tous deux failli faire basculer le match dans ses derniers instants mais finalement Barcelone se contente d'un match nul qui assure la qualification et Lyon n'a plus la force d'accélérer en fin de match.

Au final un match de très haut niveau avec beaucoup d'occasions des deux côtés, de beaux gestes et une véritable tension sur le terrain qui a fait craquer l'entraîneur néerlandais de Barcelone, exclu peu avant la mi-temps. Contrairement au match aller, les lyonnais ont tenu le choc même si la maîtrise technique des blaugrana les a obligé à faire beaucoup d'efforts défensifs. La défaite de Glasgow à Stuttgart donne un ultime chance à l'OL de se qualifier pour les 8èmes de finale. Il faudra alors absolument gagner en Ecosse... match à suspens garanti.

Marseille craque... comme prévu:

Extrêmement fébriles depuis le début de saison, on craignait qu'après deux victoires en deux matchs, l'OM se fasse rejoindre. Et c'est exactement ce qui est en train de se passer. Battus par Porto malgré un bon match et rebelote hier soir face à Besiktas. L'OM a dominé, s'est créé de belles occasions mais a craqué une nouvelle fois à cause d'un côté gauche toujours défaillant.

Les hommes de Gerets peuvent regreter le scenario de ce match. Suite à la blessure de Nasri, les olympiens jouent à 10 en attendant l'entrée de Cissé. Mais ils font tourner et ne sortent pas la balle pour faire rentrer l'attaquant français. Sur la recupération, les turcs accélèrent et obtiennent un bon coup franc concédé par Bonnart. Tello en profite pour marquer un très joli coup de pied arrêté qui surprend Mandanda. Marseille se retrouve alors mené de façon assez illogique et a perdu une nouvelle fois Nasri.

Les choses se compliquent alors mais Marseille met la pression sans succès. Après la pause ils parviennent à revenir après de multiples tentatives sur une très jolie frappe de Taiwo. Le défenseur nigérian, complètement dépassé contre Porto se rattrappe parfaitement avec un tir puissant à l'extérieur de la surface qui transperse le défenseur et le gardien de Besiktas. Les turcs qui subissaient les assauts des phocéens, reprennent alors l'initiative du jeu. Mais Marseille tient et Cissé inquiète Rustu sur une frappe puissante. Sur l'action suivante, Delgado conserve le ballon faisant remonter Taiwo alors que les trois autres défenseurs de l'OM reculent. Au final Bobo se retrouve tout seul dans le dos de la défense et transperce Mandanda d'une frappe sèche.

L'OM ne se relèvera pas et relance non seulement Liverpool mais aussi Besiktas dans la course aux huitièmes de final. Comme pour Lyon on aura un match décisif au Vélodrome pour la dernière journée de poule contre Liverpool. Attention pour les marseillais à ce que le scénario catastrophe de ne pas se qualifier avec 6 points pris lors des deux premiers matchs ne se réalise pas. Et pourtant on le sent venir de loin ce cas de figure.
Il faut dire que sur les matchs allers l'OM n'avait encaissé qu'un but face à Porto et cette solidité défensive avait permi les bons résultats que l'on connait. Mais sur les deux derniers matchs, l'équipe de Gerets a concédé 4 buts ! Difficile dans une compétition aussi exigeante que la Ligue des Champions de marquer des points en étant aussi perméable.

Le geste de Zlatan:

J'ai beaucoup apprécié le joli coup de patte d'Ibrahimovic face à un Roberto Carlos tout de même très passif. Un geste très suprenant dans le football moderne où la différence se fait par l'accélération. Ici le joueur suédois a arrêté le ballon par son contrôle puis a attendu de voir ce que faisait le défenseur brésilien avant d'ajuster un tir en lucarne tout en maîtrise. C'est joué de façon très simple et intélligente et même si la façon de défendre de Roberto Carlos est en question sur ce but, encore fallait-il profiter au mieux de ce laxisme.

Robinho façon Henry:

Autre joli but en contre-attaque, marqué par le jeune brésilien du Real. Robinho est excentré côté gauche, il repique à l'entrée de la surface et ajuste un plat du pied au ras du poteau. Très joli but, son 3ème but en ligue des champions et son 8ème depuis le début de la saison. On parle beaucoup de Messi mais Robinho a clairement trouvé son rythme dans cette équipe du Real 2007/2008. Trop inconstant les saisons dernières et trop souvent remplaçant, celui qui formait un duo de choc avec Diego à Santos devient aussi décisif avec le Real qu'il ne l'est avec l'équipe nationale (6 buts lors de la Copa America).

Un lien vers le toujours intéréssant baromètre d'Eurosport.

Football - La valeur des joueurs croates selon Owen

Incroyables les absurdités que peuvent sortir certains joueurs. Je n'aime pas vraiment réagir à chaud sur des déclarations provocantes dans la presse mais celle de Michael Owen dans le Sun sont quand même trop grosses pour les laisser passer.

L'attaquant vedette de Newcasttle a déclaré qu'aucun croate n'aurait sa place en équipe d'Angleterre. Il précise qu'il a vu le match Angleterre-Croatie mais je ne suis pas sûr d'avoir vu le même match que lui. D'accord les anglais ont eu le ballon encore faut-il savoir quoi en faire. Les croates ont bien défendu, bien contré et même construit quelques belles actions.

Owen renvoie les critiques en rapport aux talents des joueurs: "Est-ce que cela n'indique pas que le problème ne réside pas dans notre talent et notre technique mais dans nos têtes?". La pression et l'attente du pays sont pour lui les principaux maux de cette équipe. Pourtant Gerrard, Beckham, Crouch, Lampard, Terry et Owen lui même ont tous remporté des titres majeurs en club dans des stades pleins et des ambiances tendues.

La réalité du terrain c'est que l'Angleterre n'a quasiment aucun plan de jeu. Les longues balles en l'air pour Crouch sont les seuls initiatives que l'on a vu à Wembley. Roy Kean parlait de l'égo des joueurs et Owen démontre encore un peu plus qu'ils se voient très beaux ces joueurs anglais. Ils se sont endormis sur leurs lauriers contre la Russie encaissant 2 buts dans les 20 dernières minutes du match avec à la clé une défaite qui coûte très cher. Même symptôme contre la Croatie: revenus de 0-2 à 2-2, les hommes de McClaren, ont été incapables de rester dans le match. C'est la Croatie qui choisissait le rythme du match l'Angleterre n'a fait que réagir comme elle pouvait aux intentions croates et cela donne encore une défaite en fin de match.

Eduardo en est à 13 buts en 21 sélections, Petric 9 en autant de sélections et puis les milieux Kranjcar et Modric sont aussi de très bons joueurs. Ce n'est pas parce que l'on a pas vu le Lampard de Chelsea et le Gerrard de Liverpool avec l'équipe nationale que les joueurs en face sont des guignols. Attention à ne pas se limiter aux noms inscrits sur les maillots et aux individualités dans un sport collectif comme le football...

Owen - The Sun
Owen - Eurosport

Après un début de saison remarqué, les deux jeunes lyonnais Karim Benzema et Hatem Ben Arfa sont dans le viseur de certains grands clubs europééens. Alors lorsqu'hier, Ben Arfa marque sur un exploit individuel, lequipe.fr interroge ses internautes sur leur avenir à Lyon.


L'Olympique Lyonnais pourra-t-il conserver Hatem Ben Arfa et Karim Benzema ? voilà la question qui agite la France du football avec en toile de fond le débat sur la puissance des clubs de Ligue 1.

C'est assez ironique de voir que cet été on se demandait ce qu'on allait faire de Ben Arfa, le vendre au PSG, Tottenham ou le garder pour essayer de remplacer Malouda. Finalement, comme souvent, Aulas a fait le bon choix en le gardant et le jeune gaucher lyonnais a eu la patience de rester.
Et 6 mois plus tard on se demande déjà si Lyon va pouvoir le conserver. Je sais bien que la question se pose plus pour Benzema que pour Ben Arfa. Mais ca faisait 2 ans que j'attendais le départ de Malouda pour qu'Hatem ait enfin sa chance à Lyon et je ne suis pas décu.

On sait bien que dans les plus hautes sphères du football actuel, le joueur fait quasiment ce qu'il veut: s'ils veulent partir Lyon ne pourra pas les conserver (cf Edmilson, Essien, Diarra, Malouda, Abidal). Mais à mon avis Benzema et Ben Arfa sont assez attachés au club et assez sûrs de leurs talents pour faire quelque chose avant de partir de Lyon. L'OL a fait beaucoup pour eux (surtout Benzema puisque Ben Arfa était déjà pisté par Man Utd et d'autres grands clubs à 14 ans) et je pense qu'ils vont essayer de renvoyer l'ascenceur. Et avec les résurrections de Juni et Réveillère, les retours de Cris, Toulalan et Coupet, cette équipe a vraiment le potentiel pour faire qqch en C1. J'ai bien dit le potentiel, cela ne fait pas tout mais ca peut donner envie aux jeunes lyonnais de rester.

Et puis , ils ont fait 6 derniers mois de folie mais cela fait peu pour des clubs plus prestigieux à forte concurrence. Benzema que l'on annonce au Real se retrouverait à la lutte avec Van Nistelrooy, Robinho, Raul, Saviola, Higuain, Robben, Baptista, Soldado sans oublier l'espoir espagnol Alberto Bueno (meilleur buteur de l'Euro -19 ans 2006 avec 10 buts).
A l'Inter, Liverpool, Manchester United, Barcelone et la Juve l'attaque est déjà très fournie. En revanche le Milan AC cherche un buteur titulaire, Chelsea va devoir trouver un remplaçant à Drogba partant et Arsenal est toujours friand de jeunes talents. L'As Roma, Valence et Seville ne sont pas des clubs suffisamment préstigieux à mon sens pour quitter une position confortable à Lyon. Je pense que ni Ben Arfa ni Benzema n'ont envie d'aller jouer les remplaçants à 20 ans dans un des meilleurs clubs du monde.

A Lyon ils ont tout pour progressé: temps de jeu, bon encadrement, stabilité, équipe qui joue des tritres, assurance de jouer la C1, tremplin pour l'équipe de France. Le tout est d'en avoir conscience...

Football - Pas d'Euro 2008 pour l'Angleterre

On savait l'équipe anglaise en difficulté depuis le début des qualifications pour l'Euro co-organisé par la Suisse et l'Autriche. Mais après bon nombre de rebondissements, la défaite russe face à Israel semblait offrir la qualification aux hommmes de McClaren. En effet, ce soir, l'Angleterre n'avait besoin que d'un match nul à domicile, face à la Croatie, pour décrocher son billet.

Wembley prend l'eau:
Mais privés de Rooney, Ferdinand, Terry, Owen et avec Beckham sur le banc au début du match, les coéquipiers de Steven Gerrard ont peiné à imposer un rythme dans la première mi-temps. Rapidement mené 1-0 à cause d'une nouvelle bévue d'un gardien "made in England" (Scott Carson remplaçait le très perméable Robinson), les anglais réagissent par Wright-Philipps avant de s'endormir. La Croatie profite de la passivité de l'équipe adverse pour jouer les contres à fond. Comme un symbole, Eduardo et Olic se jouent de 5 défenseurs adverses avec une seule passe qui transperse la défense; Olic conclue après avoir dribblé Carson. Après 14 minutes de jeu l'Angleterre est menée 2-0 par des croates d'un réalisme glaçant. Il faut attendre la 42ème minute de jeu pour voir la première parade du gardien anglais suite à un superbe déboulé de Modric.

La réaction:
Mené 2-0 à la pause, McClaren se fait violence: il sort Wright-Philipps remplacé par Defoe et fait rentrer David Beckham à la place de Barry. Les changements font beaucoup de bien à l'équipe dès le début de seconde période. Les centres de "Becks" mettent la pression sur la défense croate qui craque dès la 55ème minute par Simunic, auteur d'un tirage de maillot sanctionné d'un penalty que Lampard transforme sans problème. Le match devient fou et deux petites minutes plus tard, parfaitement servi en profondeur par Modric, Olic est contré par Bridge... le ballon s'écrase sur la transversale. Sur le corner qui suit Carson sort un arrêt réflexe incroyable encore face à Olic. Beckham choisit alors ce moment pour faire tourner la rencontre en sa faveur. L'ex-galactique adresse un centre merveilleux à Crouch qui finit proprement le travail par un enchaînement amorti poitrine-volée. Superbe but et d'autant plus beau qu'il offre à ce moment la qualification à l'Angleterre.

La désillusion:
Mais fort d'un parcours exemplaire depuis sa prise de fonction en 2006, le jeune entraîneur croate et toute son équipe jouent la victoire. Slaven Bilic fait rentrer des joueurs frais avec Pranjic et Petric. On retrouve ces deux hommes quelques minutes après leurs entrées puisque Pranjic décale Petric, celui-ci ne se pose pas de question et décoche une frappe du gauche qui met l'Angleterre au tapis. Après un gros quart d'heure de "hourrah football" et une dernière occasion manquée de justesse par Darren Bent, l'Angleterre est bien éliminée.
Le plus surprenant dans cette partie a été de voir la maîtrise montrée par la Croatie. Même s'ils se font fait rejoindre à force de reculer et ont manqué de chance sur certaines occasions, les croates ont donné l'impression de gérer le match et eu plus d'occasion franches. Ils ont joué de façon très lucide en contre et ont même été capables collectivement de reprendre l'ascendant après l'égalisation de Crouch.

Le cas Modric:

Le meneur de jeu croate de 22 ans a été extraordinaire lors de ce match. Une énorme qualité de controle, de passe et le coup d'oeil qui lui permet de servir ses partenaires ou de se rendre disponible. Avec son petit gabarit et son style de jeu, il rappelle très fortement un certain Thomas Rosicky. Physiquement il a aussi été très performant lors des 90 minutes malgré des conditions de jeu difficiles (pelouse détrempée). Alors qu'il est déjà annoncé à Arsenal ou Chelsea pour des sommes colossales, Luka Modric a en tout cas prouvé qu'il se sentait bien sur une pelouse anglaise, surclassant au passage les deux stars du pays Lampard et Gerrard.

L'imbroglio du milieu:
Lampard a été particulièrement invisible dans ce match. A part une transversale pour Beckham et son penalty, le joueur de Chelsea n'a pas tenté ni réussi grand chose. Son association avec Gerrard est toujours aussi infructueuse. Offensivement le capitaine des "Reds" de Liverpool a lui beaucoup tenté et s'est arraché pour son équipe mais son jeu de passe court et long a été trop approximatif pour être décisif. Joe Cole a réussi, comme toujours, quelques rush dont il a le secret avec l'inefficacité qui est la sienne depuis un certain temps déjà.

Les seules satisfactions viennent de Beckham et Crouch. Le "Spice Boy" a relancé l'équipe à lui tout seul en deuxième mi-temps tandis que Peter "the Robot" s'est battu tout seul sur des ballons improbables pendant tout le match. Mention spéciale au très beau but que le duo s'est offert. En l'absensce de Rooney et Owen on peut s'intérroger aussi sur l'absence de Walcott dans le groupe. Excellent avec Arsenal depuis quelques semaines, le jeune gunner méritait sûrement d'avoir sa chance à la place de Wright-Philipps.
Il paraît inconcevable qu'une nation avec autant d'individualités (Rooney, Lampard, Gerrard, Bekcham, Terry, Joe Cole, Ferdinand, Ashley Cole, Carrick) ne puisse pas se qualifier à une compétition majeure, et pourtant. Alors la FA va devoir revoir sa façon d'organiser le football anglais. La mise en place de quotas de joueurs anglais en premierleague est la solution dans l'air pour favoriser la sélection. Dossier à suivre de très près.

Chelsea et Arsenal, les enchères montent pour Modric : 42 M€ ?!

Football - Sondage OL

Tennis - Par ici les surprises

Gasquet-Djokovic:
Battus tous deux lors de leurs premiers matchs par Nadal et Ferrer, les deux hommes devaient obligatoirement se reprendre pour espérer se sortir de ce groupe compact.

Djokovic restait sur trois défaites consécutives avant ce match (Nalbandian, Santoro et Ferrer). Le serbe est au plus mal et a perdu son tennis ces derniers temps. Il commet énormément de fautes et n'arrive pas à conclure les points importants.
De son côté, Gasquet est sur une lancée prometteuse avec la demi-finale à Bercy qui lui avait offert son ticket pour ce tournoi prestégieux. Il a retrouvé une solidité et même s'il ne prend pas assez les échanges à son compte, son jeu paraît en place.

Voilà pour le cadre du match. Finalement aucune surprise dans ce duel décevant: Djokovic est fidèle à sa fin de saison calamiteuse et ne s'est pas réveillé contre le numéro un français. Il s'est vu mené 4-1 dans le premier set qu'il perd en toute logique 6-4. On se dit que le match va enfin débuter à 2-1 dans le second set; Gasquet sert alorspour confirmer son break. Mais c'est "Nole" qui profite d'un petit excès de confiance de "Ritchie". Alors sur un nuage, il croyait avoir réussi son ace... mais son service est let. Djokovic serre alors le jeu et sort un coup droit décroisé avec un angle incroyable. Gasquet subit et se fait débreaker sur un nouveau coup droit gagnant du serbe.

Mais Djokovic n'y arrive toujours pas et son lancé de raquette n'y changera rien, il ne marquera plus un jeu. Gasquet conclut facilement 6-4, 6-2 sur la 27ème faute directe de son adversaire. Tactiquement il a laminé le numéro 3 mondial en l'aspirant au filet pour mieux le passer sur les jeux de retour et en enchaînant au filet sur ses jeux de service. Tout a réussi au français auteur de superbes passing shots et contres alors que "Djoko" a manqué tout ce qu'il a tenté à commencer par ses volées.

Le Club des 3 à portée de raquette:
Après la tornade Nalbandian qui a balayé le trio de tête durant les deux derniers masters series (Madrid, Bercy), Nadal, Djokovic et Federer semblent à nouveau faillibles. Ferrer le sait bien puisque c'est le seul à avoir pu résister et prendre un set à Nalbandian à Bercy. Aujourd'hui il se paie d'ailleurs Nadal en trois sets et chamboulle un groupe dont "Rafa" pourrait ne pas se sortir.

Après la défaite surprise de Federer face à Gonzales, Nadal et Djokovic sont aussi tombés. Ce n'est pas vraiment une surprise pour le dernier cité mais le suisse et l'espagnol vont devoir se battre pour finir la saison en beauté.

Football - Ligue 1 14ème journée

Très jolie 14ème journée du championnat de France. Un nombre de buts correct (25 buts) pour cette compétition décriée pour son manque de spectacle.

Il y a trois performances en particulier qui m'ont marqué ce week-end: Monaco s'impose à domicile de très belle manière, Bordeaux et Valenciennes en font de même sur le même score (3-0).

Le retour de Savidan:
Il avait surpris tout son monde l'an dernier même s'il se fait battre au sprint par Pauleta au classement des buteurs. Avec le début de saison en trombe d'Audel, Savidan était un peu passé au second plan malgré un beau doublé contre Marseille. Samedi il s'est montré décisif et a une nouvelle fois fait valoir sa puissance, sa qualité de passe, sa vision de jeu. Il est à l'origine du premier but avec une talonade très bien sentie. Puis en pivot, il lance parfaitement Sebo en profondeur qui finit bien le travail. Savidan s'offre ensuite son but tout seul avec au passage un coup du sombrero entre deux joueurs. Souhaitons lui d'autres performances de ce genre parce que contre Caen c'était un régal.

Bellion poursuit Benzema:
Dans l'ombre de l'attaquant vedette de L1 qu'est Karim Benzema, Bellion s'accroche et se montre extrêmement efficace à Chaban Delmas. Hier il a réalisé un doublé dont un penalty et est aussi le passeur décisif sur le but d'Obertan. Efficacité maximale pour l'ex-joueur de Manchester United. Sa vitesse, sa précision et ses appels donnent beaucoup de possibilités dans le jeu bordelais comme sur son second but contre Rennes où il est parfaitement servi dans le dos par Fernando. Bellion a déjà marqué 10 buts 14 matchs et ne compte qu'une longueur de retard sur le nouveau prodige des Bleus.

Une attaque retrouvée:
Je finis donc avec Monaco-Strasboug. Sans Koller, Menez et Meriem, l'animation du jeu monegasque a été retrouvée face à un adversaire pourtant redoutable depuis le début de la saison. Le trio offensif aligné était donc composé de Gakpe, Nene et Piquionne. Ca a parfaitement fonctionné entre les trois pointes. Ils ont combiné les très bons mouvements. Gakpe marque suite à une déviation de Piquionne, l'ex-stéphanois sert aussi Nene en profondeur qui porte le score à 2-0. Menez et Meriem sont rentré en seconde mi-temps et jouent bien une contre-attaque qui permet à Nene de signer un doublé bien mérité. Menez a montré un énorme talent individuel mais, comme son pote Ben Arfa, a cette facheuse tendance à trop monopoliser le ballon et à faire les mauvais choix. Il semble qu'il a perdu sa place et l'arrivée de Nene va sûrement le pousser à ouvrir un peu les yeux sur le collectif. Mais vu la bonne entente Gakpe-Piquionne-Nene, Ricardo aurait tort de ne pas leur refaire confiance lors des prochains matchs.

Classement des buteurs de L1

Football - Ballon d'Or

Il ne reste plus que quelques semaines avant la décision finale du ballon d'Or. Le titre de meilleur joueur de l'année est très disputé cette année avec Messi, Christino Ronaldo, Kaka et Drogba tous capables de l'emporter. En tout cas le succésseur de Cannavaro ne fera pas l'unanimité à cause d'une trop grande concurrence, contrairement à l'édition 2006 qui resemble à un choix par défaut.

Foot Mercato fait un dossier très intéréssant sous forme de duels. Après Totti/Kaka, Pirlo/Gerrard, Drogba/Van Nistelrooy c'est cette semaine le comparatif Messi/C. Ronaldo, réalisé sur les critères pris en compte par le jury du ballon d'or. Le vainqueur de ce duel pourrait bien arraché la récompense que tous les spécialistes annoncent déjà promise à Kaka.

Chacun son avis sur la question voilà mon top 5 (qui prend bien entendu compte des critères Ballon d'Or):
1. Drogba
2. Kaka
3. Messi
4. Henry
5. C. Ronaldo

http://www.footmercato.net/ballon-d-or-messi-ronaldo-le-face_article16150.html

Football - Ligue des champions 4ème journée

Rageant!

Dominés au Vélodrome par une équipe de Porto très en jambes, l'OM a fait un bon match au stade du Dragon. Et pourtant le résultat est négatif avec cette défaite qui intrevient pendant que Liverpool se relance face à Besiktas.

L'OM a bien tenu et a su revenir au score après la pause grâce à son côté droit Valbuena-Bonnart très performance ces temps-ci. Rageant donc que l'aile gauche Ayew-Taiwo n'ait pas éta à la hauteur. Le défenseur latéral nigérian n'est pas irreprochable sur les deux buts portugais. De retour de blessure, Nasri n'a pas été mauvais mais paraît beaucoup trop spectateur du jeu. Le meneur de jeu phocéen ne fait pas les efforts de démarquage suffisants, ceux-là qui permettent à Valbuena d'avoir un impact sur le jeu.
Ce fut un bon match de football, indécis avec beaux mouvements et gestes, à l'image de la "madjer" tenté par Sektioui et de son but en solo.
Ce qui a sûrement fait la différence dans le résultat de ce match est le changement de côté de Quaresma. Incapable de se défaire de Bonnart au Vélodrome et en début de match sur l'aile gauche, le dribbleur portugais est allé se jouer de Taiwo. Le nigérian a multiplié les fautes dont une dans la surface que l'arbitre oublie par chance pour les marseillais. Finalement il craque et décide de lâcher du leste sur Quaresma, son adversaire direct a alors tout le temps d'adresser un centre parfait qui met fin aux illusions de l'OM. Suite à ce coup de poignard, l'équipe de Gerets se disloque et n'a pas la capacité physique ou mentale de réagir. Porto aurait même pu corser l'addition dans les derniers instants de la partie mais Lisandro Lopez et Helder Postiga ont manqué d'application dans la finition.
Les olympiens apprennent la cruauté de la ligue des champions: deux erreurs de défense qui coutent cher au final. Très cher même puisque l'OM va maintenant devoir stopper le retour des Reds de Benitez pour se qualifier ou espérer que Porto s'en charge. Au vu du mental fragile de Marseille en ce moment, il vaudrait mieux se qualifier avant d'acceuillir Liverpool au Vélodrome.

Liverpool dépasse Arsenal

Car de son côté, Liverpool s'est plus que rassuré en battant le record encore chaud d'Arsenal (7-0 contre le Slavia Pragues). Un 8-0 qui rentre dans l'histoire. Une véritable débâcle pour Besiktas qui avait pourtant dominé en long en large et en travers l'équipe de Benitez il y a 15 jours. Gardien pas inspiré (3 buts proviennent de ballons relâchés sur l'attaquant), défense attentiste, en sous-nombre sur chaque poussée rouge et en plus de cela la chance s'en mêle sur le second but de Babel. Le 8-0 tient autant par la piètre performance de Besiktas défensivement qu'à l'énorme envie montrée par les coéquipiers de Gerrard.
Cela a aussi été le match des recrues: Voronin (3 passes décisives), Benayoun (3 buts, 2 passes décisives et un poteau), Babel (2 buts et une barre en moins d'une mi-temps de joué). Ne manquait que Torres qui regardait le match du banc.

L'autre exploit de la 4ème journée est à mettre au crédit de Rosenborg qui bat Valence pour la deuxième fois en deux semaines grâce -entre autres - à Iversen (double buteur) et Hrischfeld (gardien héroïque sur une frappe tonitruante de Villa).
Le réalisme des norvégiens a été déterminant mais la victoire n'est pas illogique pour autant. Valence se retrouve alors dans une position compliquée de dernier du groupe.

Chelsea de son côté se maintient en tête grâce un nul bien chanceux face à une équipe de Schalke qui a fait un excellent match et méritait bien mieux.

Tennis – Masters de Paris Bercy (Dimanche)



Nalbandian dans l'histoire:

La finale était alléchante Nadal Nalbandian. Les deux meilleurs joueurs du tournoi se retrouvent logiquement en finale et on attend beaucoup de Nadal qui doit laver l'affront de Madrid (défaite contre ce même Nalbandian 6-1, 6-2).

Qui dit gros match dit début de match capital. Deux jeux de service blancs avec un ace pour chacun des serveurs plantent le décor.
Droite-gauche, accélérations coups droits et revers court ou long, Nadal est réduit à défendre dans les premiers échanges. Mais le numéro deux mondial sert excellemment en ce début de match ce qui lui permet de tenir solidement son service.

A 3-2 Nalbandian perd sa première balle et se retrouve immédiatement à 40-40. Malgré l'agressivité grandissante de "Rafa" en retour, l'argentin s'en sort sur ce jeu. Mais ce jeu sonne le réveil de l'espagnol qui trouve la solution tactiquement en faisant reculer Nalbandian grâce à son énorme lift de coup droit.

Mais Nalbandian aussi impressionnant au service à Bercy qu'il ne l'était à Madrid. Cela lui permet d'arriver à 4-4. C'est ce fameux neuvième jeu de retour qu'il choisit pour faire la différence. Il se place rapidement à 0-30 et obtient ensuite deux balles de break à 15-40, grâce à un très bon jeu de retour. Sur une petite seconde balle de Nadal, le tombeur de Federer convertit sa première balle de break en décochant un retour supersonique.

Un point exceptionnel emmené par deux coups droits sur la ligne et une contre-amortie aidée par la bande du filet offre alors à Nalbandian trois balles de set consécutives à 5-4, 40-0. Une faute en retour de Nadal conclut ce set 6-4.

Interviewé par les journalistes de Canal +, Toni Nadal invoque un petit miracle pour revenir dans ce match et surtout une baisse de régime de l'adversaire de son neveu. Il est vrai que sur la fin de set Nalbandian était presque intouchable.

Le début de deuxième set donne raison au à l'entraîneur espagnol, "Rafa" est réduit au silence . Sur une balle de break, Nalbandian est injouable et donne une leçon de tennis à Nadal qui fait de son mieux mais concède déjà son service. Nadal qui tente de résister grâce à son jeu de jambes craque en offrant le double break sur une double faute, symbole du doute installé chez l'espagnol. Après environ une heure de jeu, l'ex-numéro 3 mondial mène 6-4, 4-0, la messe est dite. Nalbandian joue alors pour la postérité et sort un coup droit gagnant d'anthologie qui passe par à côté du filet et lui permet de mener 5-0. Il met fin à l'humiliation par un jeu de service parfait avec 2 aces.

6-4, 6-0: l'incroyable niveau de jeu de Monsieur Nalbandian a réussi à faire plier Nadal physiquement et mentalement pour une victoire expresse: un véritable exploit. Nadal peut éventuellement se consoler en se disant qu'il a pris un jeu de plus au vainqueur du jour qu'il ne l'avait fait à Madrid mais il ne peut rien se reprocher sur ce match.
A la Race, Naldandian vient échoué à la 9ème place et se retrouve premier remplaçant pour la Masters Cup. Les rumeurs de forfait de Roddick et Davydenko pour cause de coupe Davis et blessures enthousiasment déjà ceux qui rêvent de voir Nalbandian venir croquer une nouvelle fois à les meilleurs mondiaux.

Avec Nadal, Djokovic et Roddick, on pensait la chasse au Federer déjà lancée. Nalbandian s'y invite et pourrait bien mettre tout le monde d'accord, y compris le "maître" en 2008 qui s'annonce de plus en plus comme la saison extraordinaire et incertaine que le tennis attend depuis l'hégémonie de Federer.

Tennis – Masters de Paris Bercy (Samedi)

Gasquet pas en finale mais à Shanghai :

Après avoir battu Murray, Richard n'avait qu'à attendre une défaite de Baghdatis contre Nadal pour être certain d'aller au Masters. La demi-finale du chypriote étant programmée avant celle du français, ce dernier est arrivé sur le court, pour affronter Nalbandian, avec la certitude de faire partie du top 8.

On pensait alors que le français jouerait relâché et nous sortirait un grand match face au meilleur joueur du circuit depuis un mois. C'est le contraire qui s'est passé : Richard a perdu son service d'entrée sous les coups de l'argentin. En difficulté face à l'inépuisable Ferrer, Nalbandian a retrouvé ce soir son tout meilleur tennis, celui qui lui permet de battre Federer deux semaines consécutives. Coups droits et revers variés par leurs puissances ou par les zones du court trouvées, enchaînements amorti-lobs joués à la perfection, sans oublier un service qui garantit des points gratuits et quelques finitions à la volée si besoin est. Il ne manque peut être qu'un jeu plus prononcé vers l'avant, un meilleur jeu de contre et un physique au niveau de ses coups de raquette pour faire de Nalbandian un joueur aussi complet que Federer ou Nadal. Mais cela ne lui porte pas du tout préjudice car quand David Nalbandian impose son rythme du fond de court difficile de le faire courir ou le contrer.

Gasquet l'a appris à ses dépends et n'a pu que constater la forme exceptionnelle du vainqueur du Masters 2005. Les jeux ont défilé beaucoup trop vite et il a manqué un service performant à "Ritchie" pour tenter de résister au rouleau compresseur argentin. Quasiment aucun suspens donc dans ce match à sens unique qui a tout de même régalé le public pas toujours fair play de Bercy. La seule hésitation est survenue lorsque Nalbandian a eu une petite crispation au moment de servir pour le match. Dans le même temps le biterrois se met enfin à lâcher les chevaux mis en avant sur les affiches publicitaires du tournoi, il réussit alors le break de l'espoir. Finalement Nalbandian, agacé par le public et sentant le match tourner, accélère une nouvelle fois et finit par mater le jeune français. Score final sévère et logique 6-2, 6-4. Gasquet, qui évoquait en interview d'après match la fatigue, devra être plus solide et entreprenant pour espérer faire une performance dans le tournoi des stars.

Nadal pour succéder à Agassi :

L'espagnol, numéro deux mondial, est venu à bout de Baghdatis en trois sets. Le chypriote finit bien sa saison avec une demi-finale en Master mais Nadal est encore le plus fort sur cette surface indoor que tout le monde qualifie de très lente. Le vainqueur du dernier Roland Garros peut espérer rentrer dans l'histoire en réalisant le doublé à Paris (Roland Garros – Bercy), comme Agassi en 1999. Il a aussi une bonne opportunité de reprendre des points au classement technique à Federer qui s'est incliné dès les quarts de finale. Une finale Nalbandian-Nadal grand luxe vient encourager les organisateurs du tournoi de Bercy qui peine à faire venir les plus grands noms en fin de saison.

Une belle semaine à Paris :

Le dernier Master series a été cette semaine un superbe théâtre à la lutte pour Shanghai. On regrettera tout de même le manque d'implication évident de Djokovic et Davydenko (têtes de série numéro 3 et 4) dans un climat de matchs truqués, un public pas toujours à la hauteur du spectacle et le débat sur la lenteur de la surface. Les quatre demi finalistes sont clairement les attractions de ce tournoi avec une prime à Nalbandian qui se trace une route jusqu'en finale dans un tableau compliqué. Il se débarrasse d'Almagro, Moya, Federer, Ferrer et Gasquet soit 4 têtes de séries…ne manque que Nadal pour terminer cet impressionnant parcours. Baghdatis a aussi confirmé qu'il faudra compter sur lui la saison prochaine et que la surface rapide d'Australie pourrait de nouveau lui être favorable.


La campagne de pub de l'ATP, plutôt sympa et intéréssante pour ce sport: http://www.atptennis.com/1/en/2007news/feelit.asp

Tennis - Master de Paris Bercy (Jeudi)



Gasquet toujours dans la course:

Dans ce marathon qui a débuté il y a presque onze mois, ils sont encore une poignée à se battre pour faire partie du gratin du tennis mondial. Ce dernier tournoi est assez décrié, étant donné qu'il réduit encore un peu plus le temps de récupération des joueurs qui n'ont finalement qu'un mois et demi de vide dans l'emploi du temps. Mais pour tous les joueurs du top 25 c'est un objectif de saison important. En 2007 tout se jouera sur le dernier gros tournoi de Paris Bercy.

Cet après-midi, Richard jouait déjà un duel décisif face à un adversaire redoutable et en position de favori en la personne de James Blake. Le perdant de ce match savait qu'il n'irait alors pas à Shanghai. L'américain, qui avait été usé par un match en trois sets éprouvant face à Nicolas Mahut, a pris les choses en main en début de match. Services performants, pression en retour, Gasquet a été pris à la gorge et a dû se faire violence pour tenir ses mises en jeu. Le français a pris confiance au cours de ce premier set pour finir par un jeu de service autoritaire. A 4-4 il avait surpris Blake avec des relances appliquées qui ont poussé le numéro 6 mondial commettre des fautes. Il n'en fallait pas plus pour lancer définitivement Gasquet dans ce match.

Du moins c'est ce que l'on se dit lorsque le français, qui mène déjà 2-0 dans la seconde manche, se procure des balles de double break. Mais Blake resserre le jeu et le numéro un français ne saisit pas sa chance. Sur le jeu d'après deux doubles fautes et des fautes directes dans le jeu offertes par le biterrois remettent son adversaire en jeu. Il faut alors attendre la fin de set pour voir Gasquet accélérer une nouvelle fois. Il sort un superbe lob qui lui offre une balle de break au meilleur moment du match. Elle sera convertie et, après un peu de crispation lors du dernier jeu, il finit tout de même par conclure. Le français a prouvé sur ce match qu'il avait le niveau pour aller au masters. Contrairement à son habitude, il a été solide sur tout le match et a montré beaucoup de détermination. A améliorer cependant: un service très instable qui ne l'aide pas assez dans les moments difficiles et une perte de concentration soudaine en début de second set qui aurait pû lui être fatale.
Le prochain tour sera tout aussi difficile puisque c'est Andy Murray qui l'attend. Le britannique a logiquement dominé Santoro en deux sets secs. Beaucoup font de lui l'un des favoris pour ce tournoi et pour la couse au Masters. A Richard de montrer qu'il peut être au top du top et qu'il faudra aussi compter sur lui à l'avenir.

Federer encore au tapis:

Dans les autres rencontres, en marge du parcours de Gasquet, Nalbandian a récidivé et repousse Federer cette fois-ci en deux sets ! Non on ne rêve pas cela fait deux fois en deux semaines dont une victoire en finale de Madrid. Aucun doute maintenant l'argentin est en pleine forme et il revient à égaliter dans ses confrontations face au "maître". Malheuresement pour lui et pour nous, il ne pourra pas être au tournoi final à cause d'une saison trop chaotique.

Autre résultat capital: Youzhny a sorti Haas en trois sets. Il ne reste donc plus que Robredo, Murray et Gasquet. Gonzalez, éliminé également par Youzhny, ne peut être détrôné qu'en cas de finale ou victoire du tournoi par un des trois précédements cités.

Ces résultats font que le vainqueur dans le duel entre le numéro un britannique et le numéro un français prendra la huitième place qualificative pour le tournoi final. Avoir son destin entre les mains est toujours un avantage, il n'y a "plus" qu'à faire un nouvel exploit pour terminer ce sprint final de la meilleure des manières.

Tennis – Masters de Paris Bercy (Mercredi)

Santoro, coupeur de têtes

La semaine dernière, Fabrice Santoro était venu à bout d'Andy Roddick en trois sets. Performance énorme face à un top 5. Hier à Paris, il a récidivé face au numéro trois mondial cette fois. Mais si la performance de Santoro a été sérieuse et appliquée, celle de Djokovic demeure mystérieuse.

En effet, dans un contexte de match truqués, nul doute qu'il y aura une enquête sur ce match tant le serbe a semblé a côté de ses pompes. Il n'a pratiquement pas couru sur le court, allant même jusqu'à ne pas sauter sur un lob du « cuisinier » français. Il n'a joué qu'avec son bras et encore. On a quand même eu droit à quelques superbes accélérations de sa part mais elles ont servi uniquement à mettre en valeur la défense de Fabrice. Au final 34 fautes directes pour « Djoko » en seulement 17 jeux !

Match extrêmement décevant qui pose une fois de plus le problème des cadences infernales. Le poursuivant de Nadal et Federer en est déjà à 84 matchs joués cette saison en attendant le masters de Shanghai. Le numéro un serbe a même déclaré être « à même pas 30% de [ses] capacités». Le moins qu'on puisse dire c'est que cela s'est vu : « Nole » est un habitué des coups de gueule sur le terrain et il n'y a eu aucune réaction dans ses attitudes et dans son jeu alors qu'il était mené 6-3 4-0. Match de très faible qualité mais le point positif est la qualification du français même si l'on se délectait déjà d'un Djokovic – Federer « prévu » en demi-finale.


La revanche de Gasquet

Richard Gasquet s'est bien remis de sa défaite à Lyon face à Tsonga en prenant sa revanche hier à Bercy. Cette victoire est bien plus importante que la semaine dernière puisqu'elle lui permet d'espérer encore pour une place parmi les 8 élus qui iront à Shanghai. Rapidement breaké, Richard s'est bien repris et a su élevé son niveau de jeu aux moments importants pour venir à bout d'un Tsonga en pleine bourre. Victoire très rassurante pour la suite du tournoi par le niveau de jeu montré par le numéro un français mais surtout par les attitudes qu'il a eu sur le court. Bagarreur, agressif en retour, « Jo » a toujours été sous pression et a logiquement fini par craquer. Après avoir échoué face à Mathieu à Madrid puis Tsonga à Lyon, il était important pour le prodige français de se rassurer et d'assumer son rang. Mais le plus dur reste à faire puisqu'il joue aujourd'hui contre Blake qui est un adversaire direct dans la course au masters. Victoire indispensable donc face à un joueur redoutable sur surfaces rapides.

Interview de Djokovic après son match: http://fr.sports.yahoo.com/31102007/70/ms-paris-bercy-djokovic-a-30.html

Article extrêmement intéréssant au sujet de Gasquet: http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=17287


Football – Ligue des champions, 3ème journée

Arsenal sur le toit du monde:

Les hommes d'Arsène Wenger n'en finissent plus d'impressionner. Certains observateurs les trouvaient un peu juste physiquement sur leurs deux dernières sorties en Premierleague. Et pourtant ils viennent claquer un 7-0 historique dans un Emirates en fête. Face à une équipe très faible équipe du Slavia de Prague certes. Mais les gunners ont encore régalé par leur jeu collectif, technique, rapide avec entre autres trois joueurs flamboyants. Fabregas, Walcott et Hleb.

Walcott bouscule la hierarchie :

Déjà décisif lors de ses deux dernières rentrées, Walcott était pour la première fois titularisé en Ligue des Champions et a fêté cela comme il se doit avec deux buts et une passe décisive. Je suis assez tenté de faire un parallèle entre ce qui arrive à Walcott et Ben Arfa. Les deux joueurs ont été très tôt repérés et recrutés par des grands clubs (Arsenal et Lyon), ont douté et ont légèrement tardé à montrer que les grands espoirs fondés en eux étaient justifiés. Par un manque de spontanéité à leur débuts, ils ont eu du mal à adapter leurs jeux, réputés individualistes, et à les rendre efficaces dans un collectif. Ils ont tous deux explosé en seulement un mois et sont aujourd'hui prêts à disputer la place de titulaire dans leurs clubs respectifs. Les deux ont commencé par être considérés par leurs entraîneurs comme des purs ailiers avant d'être replacés plus vers l'avant en attaquant de soutien. Ils ont aussi en commun des accélérations et des dribbles supérieurs à la norme.

Les choix vont devenir difficiles pour Arsène avec Walcott, Adebayor, Eduardo, Bendtner et Van Persie. Le dernier cité étant blessé, Adebayor titulaire aux yeux de l'entraîneur depuis le début de saison, la lutte se joue sûrement entre Walcoot, Bendtner et Eduardo. L'anglais est le seul vrai attaquant de soutien mais le grand danois marque quand il joue (1 match titulaire, 4 entrées en jeu, au final 180 min environ et 2 buts marqués) et Eduardo montre des qualités de pur buteur que les autres n'ont pas. L'attaque d'Arsenal que tout le monde annonçait moribonde après le départ d'Henry est donc en forme et profite au mieux de l'extraordinaire milieu de terrain composé par Fabregas, Flamini et Hleb. Avec les retours de blessure de Gallas et Rosicky la concurrence est à tous les postes à Arsenal.

Le Cas Diarra :

Lassana Diarra - entre autres - fait les frais des excellentes performances du milieu de terrain aligné depuis le début de la saison (Rosicky ou Diaby, Fabregas, Flamini, Hleb). Wenger ne semble pas, contrairement à Domenech, vouloir l'aligner en arrière droit. Flamini et Fabregas indiscutables, Gilberto est le remplaçant logique. Dur alors pour Diarra qui s'annonce lui-même déjà partant dans le Times: « Quand Wenger m'a signé, il connaissait mon potentiel. À 22 ans, je ne peux plus attendre. Si je ne joue pas d'ici Noël, je pourrais aller voir ailleurs ». Au vu du temps de jeu donné, on est en droit de croire qu'Arsène a flairé la bonne affaire. Jeune joueur, polyvalent (arrière droit, milieu défensif) et plutôt bon défensivement. Son apport offensif est en revanche des plus faibles. Son seul problème est qu'il a le profil type du remplaçant vu que Sagna et Eboué sont des spécialistes du poste d'arrière droit et que le milieu défensif est bien bouché.

Le jeune français est donc en train de comprendre que son avenir à Arsenal n'est pas acquis. Il en est réduit à se battre pour être le remplaçant numéro un au poste de milieu défensif avec Gilberto et Song et n'est titulaire qu'en coupe. Aura-t-il la patience d'attendre les blessures ou méformes de ses concurrents, à moins d'un an de l'Euro qu'il espère disputer avec la France ? Pas si sûr : « A Chelsea, j'avais 19 ans, je pouvais attendre. Mais en tant qu'international français avec l'Euro qui approche, je dois jouer régulièrement. »

Arrivé avec le statut de titulaire en bleu et avec Chelsea, il ne faut pas oublier que ces statuts étaient dus à des blessures sérieuses de Ferreira et Sagnol. Le retour du bavarois et les bonnes performances de Sagna risquent de barrer la route de Lassana au poste d'arrière droit en équipe de France. Au milieu, Makelele, Vieira et Toulalan sont devant lui et Flamini pourrait rentrer dans la course. Lassana a alors la dure tâche de montrer à Arsène, et par la même occasion à Raymond, qu'il peut être titulaire. Il devra le prouver par ses performances sur le terrain… Attention aussi à ne pas prendre de décision de départ trop hâtive.

Lyon revit :

Les lyonnais ont souffert face à Stuttgart. L'arbitre les a bien aidés mais c'est surtout le duo Ben Arfa-Benzema, pour la première fois aligné d'entrée en C1, qui a fait la différence. Ben Arfa a affolé la défense par ses accélérations, sa faculté à se retourner en un rien de temps. Il n'est pas impliqué dans les buts lyonnais mais aucun doute sur la qualité de sa performance de mardi. Benzema reste sur son rythme de croisière même s'il manque l'immanquable, en première période, à la suite d'un une-deux parfait avec son compère. Il finit tout de même par marquer sur une passe géniale de Govou. S'il se met à marquer en Ligue des Champions attention aux offres qui vont arriver à Lyon. En tout cas Sidney réalise un geste superbe sur ce but et c'est la meilleure réponse qu'il pouvait fournir à la France du foot qui l'avait pris en grippe pour sa vilaine simulation face à Monaco. Autre chose à noter sur ce but : Keita est à l'origine avec une excellente passe en profondeur pour Govou.

Belle soirée pour l'OL qui se relance même si le barca n'a pas fait mieux qu'un nul à Glasgow. Mais pour espérer prendre des points contre Barcelone et Stuttgart à Gerland, il faudra que les lyonnais défendent plus haut qu'ils ne l'ont fait en Allemagne. Ce mauvais placement collectif a coûté quelques très grosses frayeurs aux lyonnais peinent à retrouver une défense sereine depuis le début de la saison.

La victoire à un point :

« Ouf ! » C'est ce que chaque supporter marseillais a pu se dire à la fin de cet OM-Porto. Certains matchs nuls valent des victoires et c'est le cas de ce presque miraculeux 1-1 obtenu par les hommes d'Eric Gerets. Ils sont allés le chercher et ca a été dur. Deux hommes ont été décisifs côté marseillais : Laurent Bonnart et Steeve Mandanda. On pourrait rajouter le poteau droit de l'ex gardien havrais qui a été très présent hier soir.

Mandanda a repoussé les assauts sur les barres lors de la première mi-temps, pendant que Bonnart s'occupait de couper court aux accélérations et tentatives de dribble de Quaresma. La domination de Porto est totale en première mi-temps : technique, vitesse, puissance, l'OM est dépassé. Heureusement pour les olympiens, Raul Meireles voit ses deux frappes, effleurées par le gardien marseillais, s'écraser sur le poteau droit. Le 0-0 à la pause est un coup dur pour les portugais et même en tant que français on sent son cœur chavirer tant le jeu proposé par Porto est de qualité. Finalement c'est l'OM qui ouvre le score contre le cours du match par Niang sur un centre-tir Cissé. Le holdup est parfait… un peu trop parfait pour être vrai. Porto accélère et pousse Mandanda à son unique erreur du match. Penalty on ne peut plus logique pour une sortie râtée sur Lisandro Lopez. Lucho Gonzales ne donne aucune chance au gardien phocéen de s'illustrer en tirant un penalty parfait.

Bonne opération donc pour l'OM dans un match compliqué. D'autant plus que dans l'autre match du groupe, Liverpool a chuté à Besiktas. Déjà dans une position compliquée avant ce match (1 point en deux matchs) l'avenir des reds en C1 s'assombrit. Le plus surprenant est que Besiktas a vraiment dominé Liverpool et mérite sans discussion sa victoire au vu de leurs occasions. Steven Gerrard a bien essayé de sauver une nouvelle fois son équipe mais son but ne suffira pas cette fois (score final 2-1 pour Besiktas). La stat qui tue : Hyypia réalise un exploit peu glorieux en marquant son deuxième but contre son camp en deux matchs.

Revue Du Web

FOOTBALL - Arsène Wenger qui évoque le nouveau positionnement de Walcott en avant-centre. C'est, entré en cours de jeu avec ce rôle, que l'international espoir anglais a offert une passe décisive à Van Persie contre Sunderland et une contre Bolton hier. http://www.arsenal.com/article.asp?thisNav=news&article=483116&cpid=703&title=Wenger+-+I%27m+ready+to+use+Walcott+as+striker

La liste tant attendue des prétendants au ballon d'or est arrivée. Les deux grands favoris sont Messi et Kaka. Drogba et Cristiano Ronaldo sont les outsiders. Toujours dans les 4 premiers depuis 2003, toujours dans les 10 depuis 2000, auteur d'une bonne année 2007 avec les bleus, Henry espère un ballon d'or d'honneur. http://www.francefootball.fr/FF/211007_BALLONDOR2007.html

La crise arrive lentement mais sûrement au Milan AC et la défaite à domicile face à Empoli 0-1 va relancer les polémiques. Kaka était absent, Gourcuff est rentré en fin de match, Inzaghi a encore une fois manqué des immanquables. http://www.eurosport.fr/football/serie-a/2007-2008/livefullpage_mtc203958.shtml

Lyon s'impose contre Monaco (3-1) avec encore un but de Benzema. Le champion de France prend la tête à Nancy qui a cependant un match en retard. Juninho est de retour depuis un mois environ et on voit clairement que ça change beaucoup de choses même si le bilan en C1 reste catastrophique. http://fr.sports.yahoo.com/fo/pierrotlefoot/article/133493/
http://www.olweb.fr/index.php?lng=fr&a=35998&pid=101002

TENNIS - Nalbandian énorme pendant toute la semaine à Madrid réalise un exceptionnel exploit en battant d'affilé, Nadal (N°2), Djokovic (N°3) et Federer (N°1). Le duel de « diesels» contre Federer a tourné à l'avantage de l'argentin qui a surclassé le suisse (1-6, 6-3, 6-3). Il a vraiment mérité son titre et a été extraordinaire toute cette semaine avec pourtant un tableau ultra compliqué. http://lequipe.fr/Tennis/breves2007/20071021_174105Dev.html

RUGBY – L'Afrique du Sud s'impose logiquement en finale de la coupe du monde. Match tendu, tactique, physique remporté par la meilleure équipe sans aucune discussion possible, malgré l'essai refusé à Cueto. Beaucoup d'analystes et spécialistes avaient fait des « Boks » leurs favoris après les « Blacks ». L'équipe sûrement la plus complète de ce mondial l'a emporté. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353536.shtml

Article intéressant sur le jeune Stein, auteur d'une finale aussi énorme que sa coupe du monde. Tout comme Beauxis, le jeune « sudaf » a crevé l'écran et a un bel avenir devant lui. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353833.shtml

Thierry Dusautoir revient sur la déception de cette coupe du monde et sur les tensions avec les argentins. Ibanez ne décolérait pas en conférence de presse. Même si la France méritait largement de perdre vu sa défense et l'Argentine mérite sa 3ème place de cette coupe du monde, certains comportements des pumas sont assez limites et rappellent malheureusement ceux que l'on peut trouver dans le football. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353437.shtml

F1 – Raikkonnen était là pour jouer le second couteau. Finalement c'est bien lui qui s'impose au Brésil et profite des faux pas de Lewis Hamilton pour devenir champion du monde. Attention tout de même à l'enquête ouverte par la FIA qui pourrait donner le titre à Hamilton. http://fr.f1-live.com/f1/fr/infos/actualites/detail/071021193107_2.shtml

Incroyable Andy Murray ! Opposé à Rafael Nadal, le joueur britannique a encore fait valoir sa science du jeu. Il a mis la pression sur Nadal et a bien failli, dans le premier comme dans le second set, mettre l'espagnol hors de cause. Il s'est créé beaucoup d'occasions mais « Rafa » a défendu de façon acharnée, remportant quelques points exceptionnels à des moments critiques du match.Un match de très haute volée : des occasions de part et d'autres, un engagement sans faille et des points exceptionnels aux moments décisifs. Finalement Nadal s'en sort en deux sets accrochés. L'espagnol a été capable de mettre les coups d'accélérateur pour faire tourner le match en sa faveur. Dommage pour Murray qui revient bien en fin de saison et continue de régaler par ses coups de patte.

Mais la route du numéro deux mondial s'arrête nette en quart de finale. Il se fait sortir sèchement par Nalbandian (6-1 ; 6-2). On sait Nadal pas encore au top, en particulier physiquement, et puis il est tombé sur un des hommes en forme de ce tournoi. L'argentin s'était permis de renvoyer Berdych à ses études, alors que tchèque menait 6-4, 4-0, et là il inflige un score historique au surdoué espagnol. Nalbandian a su retrouver son jeu face à Berdych et il prouve, si besoin est, qu'en indoor c'est un joueur redoutable.

Le vainqueur du masters contre Federer en 2005 s'est aussi fendu du numéro trois mondial, Novak Djokovic. Le serbe avait mis terme à la bonne série d'Ancic en parvenant à prendre le service du croate dans le second set. « Djoko » s'est tout de même fait peur lors du tie break du premier set, étant contraint d'appeler le kiné pour soigner une blessure à la cheville. Nalbandian a donc bien mérité sa place en finale qui l'opposera tout naturellement à Federer.

Situé dans le haut de tableau, voyage sans secousses pour le suisse qui se débarrasse de Lopez en deux sets (7-6, 6-4) pour défendre son titre. Avec le forfait de Davydenko, Roger se retrouve dans un tableau plus que favorable : Ginepri en encas, un Canas très fatigué en quart, la surprise Lopez en demi. Bref pas de grosses oppositions pour le numéro un mondial. Attention donc à élever son niveau de jeu pour rester au dessus de Nalbandian qui devrait, cependant, être plus entamé physiquement par son superbe parcours.

L'argentin a l'opportunité d'égaler l'exploit qu'avait réalisé Djokovic à Montreal : battre dans le même tournoi, consécutivement, les trois premiers mondiaux. Une nouvelle fois un tournoi à deux vitesses avec un bas de tableau très disputé, surprenant, intense et un haut de tableau sans saveur, logiquement dominé par Federer qui n'a pas à forcer.

On avait du mal à tirer des conclusions du match face aux Féroé, mais contre une équipe de Lituanie beaucoup plus solide, la France a, une nouvelle fois, montré beaucoup de belles choses.

Dès la 2ème minute de jeu, Ribery enchaîne un double contact pour passer entre deux défenseurs et adresse une frappe surpuissante aux 25 mètres… le gardien lituanien la détourne par un excellent réflexe sur la barre transversale. Les frappes se multiplient et Malouda place une superbe demi-volée sur la transversale, cette fois-ci le gardien était totalement battu. Henry, jusque là invisible et souvent hors jeu, est excellemment servi par la talonnade d'un Ribery énorme mais force sa frappe qui passe loin au dessus. Le retour de Malouda a obligé Henry a resté en permanence dans l'axe alors que ses décrochements sur le côté gauche avaient été très utiles contre les Féroé. Benzema s'est montré très actif en première période et ses appels ont aidé à déstabiliser la défense. A la 38ème minute le lyonnais arrive lancé à l'entrée de la surface, sur le contrôle et en puissance, il fait la différence avant de tenter une frappe croisée qui passe à côté du but. Auparavant la Lituanie s'était montrée plus que dangereuse en contre : Ksanavicius passe entre Toulalan et Abidal avant d'enrouler sa frappe qui finit sur le montant d'un Landreau battu.

Le match devient compliqué et c'est Ribery qui tente sa chance hors de la surface pour faire la différence. Ce même Ribery qui est accroché par le maillot de façon évidente dans la surface de réparation. L'arbitre, assez bien placé pourtant, ne siffle pas cette faute évidente. Deux transversales, un penalty non accordé, on commence à se dire que c'est un match maudit. Mais Domenech lance Hatem Ben Arfa à la 70ème minute. Le jeune lyonnais, même pas titulaire en club, a une pression importante avec cette rentrée. Et il ne s'est pas loupé puisqu'il a été, avec Toulalan, un des meilleurs de cette deuxième période. Son débordement audacieux sur le côté gauche est à l'origine du premier but du match, il s'arrache pour servir Benzema qui met en retrait pour Henry. Le ballon finit au fond bien dévié par Ribery. Mais auparavant Ben Arfa avait servi une louche que le TGV Ribery arrive à redresser mais le prodige lyonnais manque sa reprise dans le but garni de défenseurs … et orphelin de son gardien. Deux énormes occasions et seulement 10 minutes de jeu pour le compère de Benzema. Et il ne s'arrête pas là. Après le deuxième but d'Henry (sur une excellente passe de Toulalan alors que Benzema hors jeu s'efface intelligemment) Ben Arfa transperce la défense par une passe en profondeur vers Benzema qui hésite un peu et manque un but pourtant assez facile.

Les hommes du match sont, pour moi, dans l'ordre Ribery, Ben Arfa, Toulalan et Henry.

1 - RIBERY : Une nouvelle fois il a joué en meneur de jeu et non enfermé dans son couloir droit. Les résultats sont là : il a été énorme, a plutôt bien tiré ses coups de pied arrêtés. Il a créé du mouvement, fait la différence par sa vitesse, ses prises de balles. Il a eu la lucidité de frapper de loin et ça aurait pu payer. Du point de vue statistique : une barre transversale, un penalty obtenu mais non accordé, un but marqué et donné logiquement à Henry, trois passes qui auraient pu être décisives (coup franc que Gallas ne fait pas fructifier, talonnade pour Henry qui tire au dessus, centre en retrait pour Ben Arfa qui manque lui aussi le cadre). Déjà intenable face aux îles Féroé, Ribery semble avoir faire comprendre à Domenech où il doit jouer à l'avenir… au poste qu'occupait Zidane. Il confirme avec les bleus qu'il a pris une dimension supérieure en seulement quelques mois au Bayern.

2 - BEN ARFA : Rentrée éblouissante du lyonnais. J'évoquais dans un billet précédent une entrée en fin de match pour faire la différence, Domenech l'a fait et Ben Arfa ne lui a pas fait défaut. Déjà buteur en fin de match samedi dernier, il a été bien plus à l'aise ce soir et a montré a toute la France ce dont il est capable. Ses passes et débordements ont été déterminants. Son placement côté droit qui lui a permis de rentrer avec son pied gauche a été très intéressant et a comblé légèrement le manque de présence sur le l'aile droite de la première mi-temps. Ses débuts en bleus, tout comme ceux de Benzema, promettent un avenir radieux pour l'équipe de France.

3 - TOULALAN : Il est pris en défaut par le superbe dribble de Ksanavicius mais a été précieux défensivement. En deuxième mi-temps il est monté d'un cran, comme à sa période nantaise et cela a apporté plus de liant au jeu. Il est auteur d'une superbe récupération en anticipant la passe du défenseur lituanien, il lance immédiatement Henry qui conclut. Pour son retour à la Beaujoire on a senti son envie de donner le maximum et il justifie sa place de quasi-titulaire au milieu de terrain des bleus.

4 - HENRY : Presque absent, très souvent en position de hors jeu en première mi-temps, il a plus décroché en 2ème mi-temps. Il a pris ses responsabilités même si ses premières frappes en puissance n'ont pas été cadrées. Au-delà de la statistique qui le fait passer devant Platini, il a été très bon finisseur au moment le plus important. Son entente avec Benzema se confirme même si Henry a paru un peu bridé par le retour de Malouda. Il aurait pu réaliser le hat trick mais Benzema oublie de le servir sur la droite et manque son duel. Il a joué en véritable pointe un peu façon Trezeguet...

Côté déceptions, la défense de manière générale n'a pas vraiment rassuré. On a senti les lituaniens capables de marquer sur chacune de leurs possessions, heuresement elles ne furent pas nombreuses. Le duo Malouda-Abidal n'a rien produit à part la frappe sur la transversale du joueur de Chelsea. Makelele qui, comme contre les îles Féroé, n'était pas vraiment utile dans ce match, surtout vu le rendement impressionnant de Toulalan. Il aurait probablement mieux valu aligner un ailier droit à la place de Makelele. Dommage aussi qu'Evra ne soit pas titularisé au vu de ses performances du moment.

Au final un très beau match de football avec du rythme, un scenario, des rebondissements et puis un finish haletant avec à la clé la victoire et le record d'Henry. Cela faisait bien longtemps que l'on attendait de prendre autant de plaisir à voir un match des bleus. Si Ribery continue de mener le jeu français et que le duo Henry-Benzema est reconduit, nul doute qu'on assiste plus souvent à des matchs de cette qualité.

Côté comptable bonne opération puisque l'on passe premier du groupe et qu'un nul en Ukraine suffirait à nous qualifier. Tout cela grâce à la défaite surprise de coéquipiers de Fergusson en Géorgie (2-0) malgré un poteau en première période de l'inévitable Mc Fadden. Il reste deux cas de figure pour que la France n'aille pas à l'Euro :

1er cas : Ecosse – Italie : Nul, Italie – Féroé : Italie, Ukraine – France : Ukraine

2ème cas : Ecosse – Italie : victoire de l'Ecosse, Italie – Féroé : Italie, Ukraine – France : Ukraine

L'idéal étant une victoire de l'Italie à Glasgow, qui nous qualifierait immédiatement. La France, qui n'a concédé que trois buts lors de cette phase qualificative (deux contre l'Ecosse, un contre l'Italie), est donc en position très favorable pour se qualifier. Attention tout de même à ne pas vivre l'un des improbables scenarios catastrophe. De son côté, l'Italie doit éviter la défaite en Ecosse pour assurer sa qualification. Les hommes d'Alex Mc Leish ont eux aussi leur destin en main puisqu'une victoire au Hamden Park de Glasgow les qualifierait. Trois équipes qui peuvent se qualifier sans rien à espérer des matchs des autres équipes, tout va donc se joueur sur le terrain et en particulier dans le match de la peur Ecosse-Italie. On souhaite bien du courage à nos amis italiens pour aller jouer ce match capital dans le temple du football écossais.

Encore une fois je suis assez d'accord avec les notes accordées par Pierre Menes sur son blog : http://fr.sports.yahoo.com/fo/pierrotlefoot/article/131851/

Football – Toujours pas de Trezeguet

Le joueur de la Juve pouvait, pour se rassurer, prendre sa non sélection pour les matchs Féroé et Lituanie comme une erreur de parcours de Domenech. Saha lui était passé devant, mais il n'est apparemment pas le seul : après le forfait de Saha c'est Ben Arfa qui est appelé. Certes le joueur lyonnais s'entraînait à coté des A, à Clairefontaine avec les espoirs, mais c'était déjà une surprise qu'il aille jouer contre les Féroé.


Après ce match, Anelka est aussi forfait. On attend encore un rappel de Trezeguet … c'est Piquionne qui arrive. Le sélectionneur français ne justifie d'ailleurs pas vraiment son choix (interview eurosport.fr) parlant « d'intuition » et d'organisation. Réponses évasives sur un sujet qui fait polémique et ce n'est peut être que le début. Une chose est sûre : « Trezegol » est plus qu'en droit de se poser des questions. Et c'est peut être aussi le but de la démarche du sélectionneur. On le sait un peu manipulateur. Essaie-t-il de faire comprendre à Trezeguet qu'il doit faire plus avec l'équipe de France ? Difficile de savoir mais l'avenir nous le dira.


Meilleur buteur de série A avec 7 buts en autant de matchs mais aligné dans les deux équipes perdantes contre l'Ecosse, victime du phénomène Benzema, difficile de situer le franco-argentin dans cette équipe de France. Cissé n'est plus dans le coup actuellement mais Raymond semble montrer qu'Anelka, Benzema et Saha sont devant le buteur de Juve. C'est d'autant plus compliqué que Briant, Ben Arfa, Piquionne ou même Wiltord peuvent espérer déstructurer la hiérarchie établie.


Le problème vient sûrement de la paire Henry-Trezeguet, aussi décriée aujourd'hui qu'elle a été louée à ses débuts. Les deux ne fonctionnent plus ensemble et sont en concurrence pour le poste d'avant-centre principal. Je parle de concurrence mais Domenech a fait son choix depuis longtemps déjà en faveur du meilleur buteur des bleus. La position un brin arrogante de Trezeguet (qui a proclamé avoir sa place en équipe de France) ne va peut être pas jouer en sa faveur même si les performances sont là. Depuis que Domenech est en charge des bleus, il connait une période difficile. L'équipe ne joue pas un jeu qui lui permet de s'exprimer et puis il y a des symboles qui lui coutent cher : il met son penalty sur la barre en finale de coupe du monde, il est titulaire pour les deux défaites contre l'Écosse. Ca fait beaucoup de malheurs pour lui mais pas que lui. Va-t-il pouvoir surmonter tout cela et regagner sa place? La réponse viendra à coup sûr dans les deux mois que le joueur s'est fixé pour réfléchir sur son avenir en bleu.