Lyon a du coeur:
Le match est de très bonne qualité avec beaucoup de rythme. Globalement les hommes de Rijkaard imposent leur rythme et en l'absence de Ronaldhino, c'est Messi qui fait peur à la défense par ses accélérations. C'est d'ailleurs le jeune argentin qui pousse Squilacci à un tacle desespéré qui est sanctionné par un penalty aussitôt convertit par Messi lui-même. La mission des lyonnais paraît alors bien compliquée mais les entrées de Kader Keita et Källström font du bien. C'est d'ailleurs l'attaquant ivorien qui fait la différence face à Adibal. Contre son ancien club, l'international français fait un petit cadeau d'adieu en offrant un penalty à Juninho malgré des tensions entre les deux joueurs au cours du match. Le brésilien ne manque pas l'occasion de se payer un doublé contre un adversaire si prestigieux.
Entrés en deuxième mi-temps, Rémy et Ronaldhino ont tous deux failli faire basculer le match dans ses derniers instants mais finalement Barcelone se contente d'un match nul qui assure la qualification et Lyon n'a plus la force d'accélérer en fin de match.
Les choses se compliquent alors mais Marseille met la pression sans succès. Après la pause ils parviennent à revenir après de multiples tentatives sur une très jolie frappe de Taiwo. Le défenseur nigérian, complètement dépassé contre Porto se rattrappe parfaitement avec un tir puissant à l'extérieur de la surface qui transperse le défenseur et le gardien de Besiktas. Les turcs qui subissaient les assauts des phocéens, reprennent alors l'initiative du jeu. Mais Marseille tient et Cissé inquiète Rustu sur une frappe puissante. Sur l'action suivante, Delgado conserve le ballon faisant remonter Taiwo alors que les trois autres défenseurs de l'OM reculent. Au final Bobo se retrouve tout seul dans le dos de la défense et transperce Mandanda d'une frappe sèche.
L'OM ne se relèvera pas et relance non seulement Liverpool mais aussi Besiktas dans la course aux huitièmes de final. Comme pour Lyon on aura un match décisif au Vélodrome pour la dernière journée de poule contre Liverpool. Attention pour les marseillais à ce que le scénario catastrophe de ne pas se qualifier avec 6 points pris lors des deux premiers matchs ne se réalise pas. Et pourtant on le sent venir de loin ce cas de figure.
Il faut dire que sur les matchs allers l'OM n'avait encaissé qu'un but face à Porto et cette solidité défensive avait permi les bons résultats que l'on connait. Mais sur les deux derniers matchs, l'équipe de Gerets a concédé 4 buts ! Difficile dans une compétition aussi exigeante que la Ligue des Champions de marquer des points en étant aussi perméable.
Le geste de Zlatan:
J'ai beaucoup apprécié le joli coup de patte d'Ibrahimovic face à un Roberto Carlos tout de même très passif. Un geste très suprenant dans le football moderne où la différence se fait par l'accélération. Ici le joueur suédois a arrêté le ballon par son contrôle puis a attendu de voir ce que faisait le défenseur brésilien avant d'ajuster un tir en lucarne tout en maîtrise. C'est joué de façon très simple et intélligente et même si la façon de défendre de Roberto Carlos est en question sur ce but, encore fallait-il profiter au mieux de ce laxisme.
Robinho façon Henry:
Autre joli but en contre-attaque, marqué par le jeune brésilien du Real. Robinho est excentré côté gauche, il repique à l'entrée de la surface et ajuste un plat du pied au ras du poteau. Très joli but, son 3ème but en ligue des champions et son 8ème depuis le début de la saison. On parle beaucoup de Messi mais Robinho a clairement trouvé son rythme dans cette équipe du Real 2007/2008. Trop inconstant les saisons dernières et trop souvent remplaçant, celui qui formait un duo de choc avec Diego à Santos devient aussi décisif avec le Real qu'il ne l'est avec l'équipe nationale (6 buts lors de la Copa America).
Un lien vers le toujours intéréssant baromètre d'Eurosport.