Stop au blabla commençons par le cœur du sujet : voilà mon premier billet qui se porte sur le début de saison impressionnant de mon club favori : Arsenal. Les jeunes d'Arsène Wenger avaient remporté les deux tournois amicaux auxquels ils avaient participé. Jusque là rien de vraiment capital vu le niveau des autres équipes à ce moment là: Inter pas du tout au point, Valence pas non plus dans le rythme, seul le PSG paraissait prêt dans les équipes qui ont été vaincues par Arsenal lors de la trêve. Mais la forme des gunners se confirme avec un début de saison marqué par la qualification au 3ème tour préliminaire 2-0 et 3-0 et 13 pts pris en championnats sur 15 possibles concédant un seul nul sur une grosse boulette de « Calamity Jens » (Lehmann). Et puis mercredi dernier, battre le FC Séville 3-0 a confirmé qu'Arsenal peut faire peur cette année. On craignait une dégringolade avec les départs des "cadres" Henry et ljunberg, et le retour de prêt de Baptista au real. Du côté de l'Emirates les supporters attendaient l'éclosion des espoirs du club pour donner à ce stade flambant neuf une équipe qui suive. Les départs d'Aliadière, Lupoli, Reyes, Bentley tendaient à montrer que l'alsacien a quelque peu perdu sa patte magique qui avait fait ressortir entre autres Henry, Vieira, Trezeguet, Thuram. Plus de cadres donc, des jeunes aussi partis, peu de recrutement, pas de grands noms (Sagna, Diarra et Eduardo) et s'ajoute à cela la rumeur qui inquiète de Fabregas au Real. Finalement il restera outre Manche et est véritablement l'homme en forme des rouges et blancs. Un but et deux passes décisives en championnat contre Tottenham, un but et une passe décisive contre Séville: il est dans toutes les actions qui vont au bout et redonne espoir aux fans. Enfin il n'est pas le seul Rosicky, Hleb, Clichy et Sagna, dont on attend beaucoup, répondent aussi présent. On n'est qu'au début de saison mais ce qui est intéressant dans ce qui se passe à Arsenal c'est que bizarrement le départ du capitaine Henry a donné des responsabilités aux jeunes qui apparemment ne demandaient que cela. Autre point remarquable: la qualité du jeu. On a souvent loué la qualité du jeu des gunners l'an dernier... et sa faible efficacité. Réduisant leurs adversaires à la défense par des passes rapides dans les petits espaces, les gunners faisaient plaisir à voir. Cette année ils ont progressé dans les derniers gestes, dans les automatismes, dans la finition. Ils jouent aussi avec plus de rigueur défensive. Le point noir dans ce tableau? Il n'y en pas vraiment pour le moment mais une rechute dans ce beau jeu de passes qui manquait de percussion l'an dernier pourrait se produire au cours de la saison. Et puis Fabregas mène le jeu d'arsenal à merveille, une blessure de celui-ci pourrait être très préjudiciable au jeu de l'équipe et dérégler cette belle mécanique. Car c'est bien au milieu (comme souvent en football) que réside la clé du jeu d'arsenal: Rosicky Fabregas Flamini Hleb. Le voilà ce milieu type depuis le début de la saison. Quatre joueurs ultras complets avec des qualités techniques et de passes qui font la différence. Hleb et Rosicky sur les cotés n'hésitent pas à rentrer pour jouer en 10 ou finir les actions mais jouent aussi au besoin en débordement (surtout le biélorusse). Derrière, Fabregas organise le jeu et se rend toujours disponible pour pouvoir réorienter les ballons d'un coté ou d'un autre. Quand il monte, Flamini reste derrière en couverture ou le contraire. Bref un milieu est extrêmement technique qui devient performant et rappelle le fameux "carré magique" (Tigana, Genghini, Giresse, Platini). Arsène allait, avant le match de Séville, jusqu'à comparer la vision de jeu qu'avait Fabregas avec celle de Platini… Le Barca, le Bayern ou le FC Séville ont également des milieux techniques (Xavi, Deco, Yahia Toure pour Barcelone ; Jesus Navas, Renato, Duda pou Séville ; Schweinsteiger, Ribery, Ze Roberto pour le Bayern) et ce sont trois équipes qui créent énormément de jeu. On le voit bien avec Séville qui a gagné deux fois 4-1 en championnat le Bayern avec son départ en trombe. C'est moins évident au barca qui a probablement besoin d'un temps d'adaptation avec les arrivées de Henry, Abidal, Yahia Toure et la blessure de Eto'o. A l'inverse on peut s'interroger sur le milieu de l'équipe de France alignée par Domenech, contre l'Ecosse par exemple : Malouda Makelele Vieira Ribery. Soit deux purs récupérateurs et deux ailiers et donc personne pour réellement mener le jeu des bleus. Cette formation a permis aux bleus d'aller chercher « un bon nul » à San Siro … et une défaite au Parc des Princes dans un match où l'on se demande encore comment la France a pu ne pas marquer de but tellement les écossais rendaient de ballons. Arsène avait promis aux supporters une équipe qui joue le titre à l'Emirates Stadium, il semble avoir un an de retard mais clairement Arsenal se positionne comme un prétendant cette année en ne faisant cependant aucun compromis sur la qualité du jeu proposé.
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