Arsenal sur le toit du monde: Les hommes d'Arsène Wenger n'en finissent plus d'impressionner. Certains observateurs les trouvaient un peu juste physiquement sur leurs deux dernières sorties en Premierleague. Et pourtant ils viennent claquer un 7-0 historique dans un Emirates en fête. Face à une équipe très faible équipe du Slavia de Prague certes. Mais les gunners ont encore régalé par leur jeu collectif, technique, rapide avec entre autres trois joueurs flamboyants. Fabregas, Walcott et Hleb. Walcott bouscule la hierarchie : Déjà décisif lors de ses deux dernières rentrées, Walcott était pour la première fois titularisé en Ligue des Champions et a fêté cela comme il se doit avec deux buts et une passe décisive. Je suis assez tenté de faire un parallèle entre ce qui arrive à Walcott et Ben Arfa. Les deux joueurs ont été très tôt repérés et recrutés par des grands clubs (Arsenal et Lyon), ont douté et ont légèrement tardé à montrer que les grands espoirs fondés en eux étaient justifiés. Par un manque de spontanéité à leur débuts, ils ont eu du mal à adapter leurs jeux, réputés individualistes, et à les rendre efficaces dans un collectif. Ils ont tous deux explosé en seulement un mois et sont aujourd'hui prêts à disputer la place de titulaire dans leurs clubs respectifs. Les deux ont commencé par être considérés par leurs entraîneurs comme des purs ailiers avant d'être replacés plus vers l'avant en attaquant de soutien. Ils ont aussi en commun des accélérations et des dribbles supérieurs à la norme. Les choix vont devenir difficiles pour Arsène avec Walcott, Adebayor, Eduardo, Bendtner et Van Persie. Le dernier cité étant blessé, Adebayor titulaire aux yeux de l'entraîneur depuis le début de saison, la lutte se joue sûrement entre Walcoot, Bendtner et Eduardo. L'anglais est le seul vrai attaquant de soutien mais le grand danois marque quand il joue (1 match titulaire, 4 entrées en jeu, au final 180 min environ et 2 buts marqués) et Eduardo montre des qualités de pur buteur que les autres n'ont pas. L'attaque d'Arsenal que tout le monde annonçait moribonde après le départ d'Henry est donc en forme et profite au mieux de l'extraordinaire milieu de terrain composé par Fabregas, Flamini et Hleb. Avec les retours de blessure de Gallas et Rosicky la concurrence est à tous les postes à Arsenal. Le Cas Diarra : Lassana Diarra - entre autres - fait les frais des excellentes performances du milieu de terrain aligné depuis le début de la saison (Rosicky ou Diaby, Fabregas, Flamini, Hleb). Wenger ne semble pas, contrairement à Domenech, vouloir l'aligner en arrière droit. Flamini et Fabregas indiscutables, Gilberto est le remplaçant logique. Dur alors pour Diarra qui s'annonce lui-même déjà partant dans le Times: « Quand Wenger m'a signé, il connaissait mon potentiel. À 22 ans, je ne peux plus attendre. Si je ne joue pas d'ici Noël, je pourrais aller voir ailleurs ». Au vu du temps de jeu donné, on est en droit de croire qu'Arsène a flairé la bonne affaire. Jeune joueur, polyvalent (arrière droit, milieu défensif) et plutôt bon défensivement. Son apport offensif est en revanche des plus faibles. Son seul problème est qu'il a le profil type du remplaçant vu que Sagna et Eboué sont des spécialistes du poste d'arrière droit et que le milieu défensif est bien bouché. Le jeune français est donc en train de comprendre que son avenir à Arsenal n'est pas acquis. Il en est réduit à se battre pour être le remplaçant numéro un au poste de milieu défensif avec Gilberto et Song et n'est titulaire qu'en coupe. Aura-t-il la patience d'attendre les blessures ou méformes de ses concurrents, à moins d'un an de l'Euro qu'il espère disputer avec la France ? Pas si sûr : « A Chelsea, j'avais 19 ans, je pouvais attendre. Mais en tant qu'international français avec l'Euro qui approche, je dois jouer régulièrement. » Arrivé avec le statut de titulaire en bleu et avec Chelsea, il ne faut pas oublier que ces statuts étaient dus à des blessures sérieuses de Ferreira et Sagnol. Le retour du bavarois et les bonnes performances de Sagna risquent de barrer la route de Lassana au poste d'arrière droit en équipe de France. Au milieu, Makelele, Vieira et Toulalan sont devant lui et Flamini pourrait rentrer dans la course. Lassana a alors la dure tâche de montrer à Arsène, et par la même occasion à Raymond, qu'il peut être titulaire. Il devra le prouver par ses performances sur le terrain… Attention aussi à ne pas prendre de décision de départ trop hâtive. Lyon revit : Les lyonnais ont souffert face à Stuttgart. L'arbitre les a bien aidés mais c'est surtout le duo Ben Arfa-Benzema, pour la première fois aligné d'entrée en C1, qui a fait la différence. Ben Arfa a affolé la défense par ses accélérations, sa faculté à se retourner en un rien de temps. Il n'est pas impliqué dans les buts lyonnais mais aucun doute sur la qualité de sa performance de mardi. Benzema reste sur son rythme de croisière même s'il manque l'immanquable, en première période, à la suite d'un une-deux parfait avec son compère. Il finit tout de même par marquer sur une passe géniale de Govou. S'il se met à marquer en Ligue des Champions attention aux offres qui vont arriver à Lyon. En tout cas Sidney réalise un geste superbe sur ce but et c'est la meilleure réponse qu'il pouvait fournir à la France du foot qui l'avait pris en grippe pour sa vilaine simulation face à Monaco. Autre chose à noter sur ce but : Keita est à l'origine avec une excellente passe en profondeur pour Govou. Belle soirée pour l'OL qui se relance même si le barca n'a pas fait mieux qu'un nul à Glasgow. Mais pour espérer prendre des points contre Barcelone et Stuttgart à Gerland, il faudra que les lyonnais défendent plus haut qu'ils ne l'ont fait en Allemagne. Ce mauvais placement collectif a coûté quelques très grosses frayeurs aux lyonnais peinent à retrouver une défense sereine depuis le début de la saison. La victoire à un point : « Ouf ! » C'est ce que chaque supporter marseillais a pu se dire à la fin de cet OM-Porto. Certains matchs nuls valent des victoires et c'est le cas de ce presque miraculeux 1-1 obtenu par les hommes d'Eric Gerets. Ils sont allés le chercher et ca a été dur. Deux hommes ont été décisifs côté marseillais : Laurent Bonnart et Steeve Mandanda. On pourrait rajouter le poteau droit de l'ex gardien havrais qui a été très présent hier soir. Mandanda a repoussé les assauts sur les barres lors de la première mi-temps, pendant que Bonnart s'occupait de couper court aux accélérations et tentatives de dribble de Quaresma. La domination de Porto est totale en première mi-temps : technique, vitesse, puissance, l'OM est dépassé. Heureusement pour les olympiens, Raul Meireles voit ses deux frappes, effleurées par le gardien marseillais, s'écraser sur le poteau droit. Le 0-0 à la pause est un coup dur pour les portugais et même en tant que français on sent son cœur chavirer tant le jeu proposé par Porto est de qualité. Finalement c'est l'OM qui ouvre le score contre le cours du match par Niang sur un centre-tir Cissé. Le holdup est parfait… un peu trop parfait pour être vrai. Porto accélère et pousse Mandanda à son unique erreur du match. Penalty on ne peut plus logique pour une sortie râtée sur Lisandro Lopez. Lucho Gonzales ne donne aucune chance au gardien phocéen de s'illustrer en tirant un penalty parfait. Bonne opération donc pour l'OM dans un match compliqué. D'autant plus que dans l'autre match du groupe, Liverpool a chuté à Besiktas. Déjà dans une position compliquée avant ce match (1 point en deux matchs) l'avenir des reds en C1 s'assombrit. Le plus surprenant est que Besiktas a vraiment dominé Liverpool et mérite sans discussion sa victoire au vu de leurs occasions. Steven Gerrard a bien essayé de sauver une nouvelle fois son équipe mais son but ne suffira pas cette fois (score final 2-1 pour Besiktas). La stat qui tue : Hyypia réalise un exploit peu glorieux en marquant son deuxième but contre son camp en deux matchs.
FOOTBALL - Arsène Wenger qui évoque le nouveau positionnement de Walcott en avant-centre. C'est, entré en cours de jeu avec ce rôle, que l'international espoir anglais a offert une passe décisive à Van Persie contre Sunderland et une contre Bolton hier. http://www.arsenal.com/article.asp?thisNav=news&article=483116&cpid=703&title=Wenger+-+I%27m+ready+to+use+Walcott+as+striker La liste tant attendue des prétendants au ballon d'or est arrivée. Les deux grands favoris sont Messi et Kaka. Drogba et Cristiano Ronaldo sont les outsiders. Toujours dans les 4 premiers depuis 2003, toujours dans les 10 depuis 2000, auteur d'une bonne année 2007 avec les bleus, Henry espère un ballon d'or d'honneur. http://www.francefootball.fr/FF/211007_BALLONDOR2007.html La crise arrive lentement mais sûrement au Milan AC et la défaite à domicile face à Empoli 0-1 va relancer les polémiques. Kaka était absent, Gourcuff est rentré en fin de match, Inzaghi a encore une fois manqué des immanquables. http://www.eurosport.fr/football/serie-a/2007-2008/livefullpage_mtc203958.shtml Lyon s'impose contre Monaco (3-1) avec encore un but de Benzema. Le champion de France prend la tête à Nancy qui a cependant un match en retard. Juninho est de retour depuis un mois environ et on voit clairement que ça change beaucoup de choses même si le bilan en C1 reste catastrophique. http://fr.sports.yahoo.com/fo/pierrotlefoot/article/133493/ TENNIS - Nalbandian énorme pendant toute la semaine à Madrid réalise un exceptionnel exploit en battant d'affilé, Nadal (N°2), Djokovic (N°3) et Federer (N°1). Le duel de « diesels» contre Federer a tourné à l'avantage de l'argentin qui a surclassé le suisse (1-6, 6-3, 6-3). Il a vraiment mérité son titre et a été extraordinaire toute cette semaine avec pourtant un tableau ultra compliqué. http://lequipe.fr/Tennis/breves2007/20071021_174105Dev.html RUGBY – L'Afrique du Sud s'impose logiquement en finale de la coupe du monde. Match tendu, tactique, physique remporté par la meilleure équipe sans aucune discussion possible, malgré l'essai refusé à Cueto. Beaucoup d'analystes et spécialistes avaient fait des « Boks » leurs favoris après les « Blacks ». L'équipe sûrement la plus complète de ce mondial l'a emporté. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353536.shtml Article intéressant sur le jeune Stein, auteur d'une finale aussi énorme que sa coupe du monde. Tout comme Beauxis, le jeune « sudaf » a crevé l'écran et a un bel avenir devant lui. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353833.shtml Thierry Dusautoir revient sur la déception de cette coupe du monde et sur les tensions avec les argentins. Ibanez ne décolérait pas en conférence de presse. Même si la France méritait largement de perdre vu sa défense et l'Argentine mérite sa 3ème place de cette coupe du monde, certains comportements des pumas sont assez limites et rappellent malheureusement ceux que l'on peut trouver dans le football. http://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2007/sport_sto1353437.shtml
http://www.olweb.fr/index.php?lng=fr&a=35998&pid=101002
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Incroyable Andy Murray ! Opposé à Rafael Nadal, le joueur britannique a encore fait valoir sa science du jeu. Il a mis la pression sur Nadal et a bien failli, dans le premier comme dans le second set, mettre l'espagnol hors de cause. Il s'est créé beaucoup d'occasions mais « Rafa » a défendu de façon acharnée, remportant quelques points exceptionnels à des moments critiques du match.Un match de très haute volée : des occasions de part et d'autres, un engagement sans faille et des points exceptionnels aux moments décisifs. Finalement Nadal s'en sort en deux sets accrochés. L'espagnol a été capable de mettre les coups d'accélérateur pour faire tourner le match en sa faveur. Dommage pour Murray qui revient bien en fin de saison et continue de régaler par ses coups de patte.
Mais la route du numéro deux mondial s'arrête nette en quart de finale. Il se fait sortir sèchement par Nalbandian (6-1 ; 6-2). On sait Nadal pas encore au top, en particulier physiquement, et puis il est tombé sur un des hommes en forme de ce tournoi. L'argentin s'était permis de renvoyer Berdych à ses études, alors que tchèque menait 6-4, 4-0, et là il inflige un score historique au surdoué espagnol. Nalbandian a su retrouver son jeu face à Berdych et il prouve, si besoin est, qu'en indoor c'est un joueur redoutable.
Le vainqueur du masters contre Federer en 2005 s'est aussi fendu du numéro trois mondial, Novak Djokovic. Le serbe avait mis terme à la bonne série d'Ancic en parvenant à prendre le service du croate dans le second set. « Djoko » s'est tout de même fait peur lors du tie break du premier set, étant contraint d'appeler le kiné pour soigner une blessure à la cheville. Nalbandian a donc bien mérité sa place en finale qui l'opposera tout naturellement à Federer.
Situé dans le haut de tableau, voyage sans secousses pour le suisse qui se débarrasse de Lopez en deux sets (7-6, 6-4) pour défendre son titre. Avec le forfait de Davydenko, Roger se retrouve dans un tableau plus que favorable : Ginepri en encas, un Canas très fatigué en quart, la surprise Lopez en demi. Bref pas de grosses oppositions pour le numéro un mondial. Attention donc à élever son niveau de jeu pour rester au dessus de Nalbandian qui devrait, cependant, être plus entamé physiquement par son superbe parcours.
L'argentin a l'opportunité d'égaler l'exploit qu'avait réalisé Djokovic à Montreal : battre dans le même tournoi, consécutivement, les trois premiers mondiaux. Une nouvelle fois un tournoi à deux vitesses avec un bas de tableau très disputé, surprenant, intense et un haut de tableau sans saveur, logiquement dominé par Federer qui n'a pas à forcer.
On avait du mal à tirer des conclusions du match face aux Féroé, mais contre une équipe de Lituanie beaucoup plus solide, la France a, une nouvelle fois, montré beaucoup de belles choses.
Dès la 2ème minute de jeu, Ribery enchaîne un double contact pour passer entre deux défenseurs et adresse une frappe surpuissante aux 25 mètres… le gardien lituanien la détourne par un excellent réflexe sur la barre transversale. Les frappes se multiplient et Malouda place une superbe demi-volée sur la transversale, cette fois-ci le gardien était totalement battu. Henry, jusque là invisible et souvent hors jeu, est excellemment servi par la talonnade d'un Ribery énorme mais force sa frappe qui passe loin au dessus. Le retour de Malouda a obligé Henry a resté en permanence dans l'axe alors que ses décrochements sur le côté gauche avaient été très utiles contre les Féroé. Benzema s'est montré très actif en première période et ses appels ont aidé à déstabiliser la défense. A la 38ème minute le lyonnais arrive lancé à l'entrée de la surface, sur le contrôle et en puissance, il fait la différence avant de tenter une frappe croisée qui passe à côté du but. Auparavant la Lituanie s'était montrée plus que dangereuse en contre : Ksanavicius passe entre Toulalan et Abidal avant d'enrouler sa frappe qui finit sur le montant d'un Landreau battu.
Le match devient compliqué et c'est Ribery qui tente sa chance hors de la surface pour faire la différence. Ce même Ribery qui est accroché par le maillot de façon évidente dans la surface de réparation. L'arbitre, assez bien placé pourtant, ne siffle pas cette faute évidente. Deux transversales, un penalty non accordé, on commence à se dire que c'est un match maudit. Mais Domenech lance Hatem Ben Arfa à la 70ème minute. Le jeune lyonnais, même pas titulaire en club, a une pression importante avec cette rentrée. Et il ne s'est pas loupé puisqu'il a été, avec Toulalan, un des meilleurs de cette deuxième période. Son débordement audacieux sur le côté gauche est à l'origine du premier but du match, il s'arrache pour servir Benzema qui met en retrait pour Henry. Le ballon finit au fond bien dévié par Ribery. Mais auparavant Ben Arfa avait servi une louche que le TGV Ribery arrive à redresser mais le prodige lyonnais manque sa reprise dans le but garni de défenseurs … et orphelin de son gardien. Deux énormes occasions et seulement 10 minutes de jeu pour le compère de Benzema. Et il ne s'arrête pas là. Après le deuxième but d'Henry (sur une excellente passe de Toulalan alors que Benzema hors jeu s'efface intelligemment) Ben Arfa transperce la défense par une passe en profondeur vers Benzema qui hésite un peu et manque un but pourtant assez facile.
Les hommes du match sont, pour moi, dans l'ordre Ribery, Ben Arfa, Toulalan et Henry.
1 - RIBERY : Une nouvelle fois il a joué en meneur de jeu et non enfermé dans son couloir droit. Les résultats sont là : il a été énorme, a plutôt bien tiré ses coups de pied arrêtés. Il a créé du mouvement, fait la différence par sa vitesse, ses prises de balles. Il a eu la lucidité de frapper de loin et ça aurait pu payer. Du point de vue statistique : une barre transversale, un penalty obtenu mais non accordé, un but marqué et donné logiquement à Henry, trois passes qui auraient pu être décisives (coup franc que Gallas ne fait pas fructifier, talonnade pour Henry qui tire au dessus, centre en retrait pour Ben Arfa qui manque lui aussi le cadre). Déjà intenable face aux îles Féroé, Ribery semble avoir faire comprendre à Domenech où il doit jouer à l'avenir… au poste qu'occupait Zidane. Il confirme avec les bleus qu'il a pris une dimension supérieure en seulement quelques mois au Bayern.
2 - BEN ARFA : Rentrée éblouissante du lyonnais. J'évoquais dans un billet précédent une entrée en fin de match pour faire la différence, Domenech l'a fait et Ben Arfa ne lui a pas fait défaut. Déjà buteur en fin de match samedi dernier, il a été bien plus à l'aise ce soir et a montré a toute la France ce dont il est capable. Ses passes et débordements ont été déterminants. Son placement côté droit qui lui a permis de rentrer avec son pied gauche a été très intéressant et a comblé légèrement le manque de présence sur le l'aile droite de la première mi-temps. Ses débuts en bleus, tout comme ceux de Benzema, promettent un avenir radieux pour l'équipe de France.
3 - TOULALAN : Il est pris en défaut par le superbe dribble de Ksanavicius mais a été précieux défensivement. En deuxième mi-temps il est monté d'un cran, comme à sa période nantaise et cela a apporté plus de liant au jeu. Il est auteur d'une superbe récupération en anticipant la passe du défenseur lituanien, il lance immédiatement Henry qui conclut. Pour son retour à la Beaujoire on a senti son envie de donner le maximum et il justifie sa place de quasi-titulaire au milieu de terrain des bleus.
4 - HENRY : Presque absent, très souvent en position de hors jeu en première mi-temps, il a plus décroché en 2ème mi-temps. Il a pris ses responsabilités même si ses premières frappes en puissance n'ont pas été cadrées. Au-delà de la statistique qui le fait passer devant Platini, il a été très bon finisseur au moment le plus important. Son entente avec Benzema se confirme même si Henry a paru un peu bridé par le retour de Malouda. Il aurait pu réaliser le hat trick mais Benzema oublie de le servir sur la droite et manque son duel. Il a joué en véritable pointe un peu façon Trezeguet...
Côté déceptions, la défense de manière générale n'a pas vraiment rassuré. On a senti les lituaniens capables de marquer sur chacune de leurs possessions, heuresement elles ne furent pas nombreuses. Le duo Malouda-Abidal n'a rien produit à part la frappe sur la transversale du joueur de Chelsea. Makelele qui, comme contre les îles Féroé, n'était pas vraiment utile dans ce match, surtout vu le rendement impressionnant de Toulalan. Il aurait probablement mieux valu aligner un ailier droit à la place de Makelele. Dommage aussi qu'Evra ne soit pas titularisé au vu de ses performances du moment.
Au final un très beau match de football avec du rythme, un scenario, des rebondissements et puis un finish haletant avec à la clé la victoire et le record d'Henry. Cela faisait bien longtemps que l'on attendait de prendre autant de plaisir à voir un match des bleus. Si Ribery continue de mener le jeu français et que le duo Henry-Benzema est reconduit, nul doute qu'on assiste plus souvent à des matchs de cette qualité.
Côté comptable bonne opération puisque l'on passe premier du groupe et qu'un nul en Ukraine suffirait à nous qualifier. Tout cela grâce à la défaite surprise de coéquipiers de Fergusson en Géorgie (2-0) malgré un poteau en première période de l'inévitable Mc Fadden. Il reste deux cas de figure pour que la France n'aille pas à l'Euro :
1er cas : Ecosse – Italie : Nul, Italie – Féroé : Italie, Ukraine – France : Ukraine
2ème cas : Ecosse – Italie : victoire de l'Ecosse, Italie – Féroé : Italie, Ukraine – France : Ukraine
L'idéal étant une victoire de l'Italie à Glasgow, qui nous qualifierait immédiatement. La France, qui n'a concédé que trois buts lors de cette phase qualificative (deux contre l'Ecosse, un contre l'Italie), est donc en position très favorable pour se qualifier. Attention tout de même à ne pas vivre l'un des improbables scenarios catastrophe. De son côté, l'Italie doit éviter la défaite en Ecosse pour assurer sa qualification. Les hommes d'Alex Mc Leish ont eux aussi leur destin en main puisqu'une victoire au Hamden Park de Glasgow les qualifierait. Trois équipes qui peuvent se qualifier sans rien à espérer des matchs des autres équipes, tout va donc se joueur sur le terrain et en particulier dans le match de la peur Ecosse-Italie. On souhaite bien du courage à nos amis italiens pour aller jouer ce match capital dans le temple du football écossais.
Encore une fois je suis assez d'accord avec les notes accordées par Pierre Menes sur son blog : http://fr.sports.yahoo.com/fo/pierrotlefoot/article/131851/
Le joueur de la Juve pouvait, pour se rassurer, prendre sa non sélection pour les matchs Féroé et Lituanie comme une erreur de parcours de Domenech. Saha lui était passé devant, mais il n'est apparemment pas le seul : après le forfait de Saha c'est Ben Arfa qui est appelé. Certes le joueur lyonnais s'entraînait à coté des A, à Clairefontaine avec les espoirs, mais c'était déjà une surprise qu'il aille jouer contre les Féroé.
Après ce match, Anelka est aussi forfait. On attend encore un rappel de Trezeguet … c'est Piquionne qui arrive. Le sélectionneur français ne justifie d'ailleurs pas vraiment son choix (interview eurosport.fr) parlant « d'intuition » et d'organisation. Réponses évasives sur un sujet qui fait polémique et ce n'est peut être que le début. Une chose est sûre : « Trezegol » est plus qu'en droit de se poser des questions. Et c'est peut être aussi le but de la démarche du sélectionneur. On le sait un peu manipulateur. Essaie-t-il de faire comprendre à Trezeguet qu'il doit faire plus avec l'équipe de France ? Difficile de savoir mais l'avenir nous le dira.
Meilleur buteur de série A avec 7 buts en autant de matchs mais aligné dans les deux équipes perdantes contre l'Ecosse, victime du phénomène Benzema, difficile de situer le franco-argentin dans cette équipe de France. Cissé n'est plus dans le coup actuellement mais Raymond semble montrer qu'Anelka, Benzema et Saha sont devant le buteur de Juve. C'est d'autant plus compliqué que Briant, Ben Arfa, Piquionne ou même Wiltord peuvent espérer déstructurer la hiérarchie établie.
Le problème vient sûrement de la paire Henry-Trezeguet, aussi décriée aujourd'hui qu'elle a été louée à ses débuts. Les deux ne fonctionnent plus ensemble et sont en concurrence pour le poste d'avant-centre principal. Je parle de concurrence mais Domenech a fait son choix depuis longtemps déjà en faveur du meilleur buteur des bleus. La position un brin arrogante de Trezeguet (qui a proclamé avoir sa place en équipe de France) ne va peut être pas jouer en sa faveur même si les performances sont là. Depuis que Domenech est en charge des bleus, il connait une période difficile. L'équipe ne joue pas un jeu qui lui permet de s'exprimer et puis il y a des symboles qui lui coutent cher : il met son penalty sur la barre en finale de coupe du monde, il est titulaire pour les deux défaites contre l'Écosse. Ca fait beaucoup de malheurs pour lui mais pas que lui. Va-t-il pouvoir surmonter tout cela et regagner sa place? La réponse viendra à coup sûr dans les deux mois que le joueur s'est fixé pour réfléchir sur son avenir en bleu.
Malgré toutes les péripéties de l'arrivée des bleus aux îles Féroé, la victoire fut assez facile. L'avion de l'équipe de France est arrivé à peine quatre heures avant le coup d'envoi du match à cause d'intempéries qui ont bien failli faire annuler le match.
La France n'a pourtant pas tardé à ouvrir les hostilités : sur un débordement parfait de Ribery, suivi d'un centre tendu, Anelka en position de hors jeu marque le premier but du match. Le but est validé par l'arbitre et quelques instants seulement après ce but, nouvelle passe de Ribery pour Henry à l'entrée de la surface, il emmène le défenseur sur la gauche avant de repositionner le ballon sur son pied droit et d'ajuster un tir de l'intérieur qui finit malgré la déviation d'un défenseur dans le petit filet. Finition classique pour l'ancien Gunner qui rattrape Platini au classement des meilleurs buteurs en bleu (41 buts). Ribery a été incontestablement l'homme de cette première mi-temps par son activité, par ses prises de balle, par son placement en meneur de jeu, il est le seul à avoir pu accélérer le jeu des bleus. Le duo Henry-Anelka est lui beaucoup moins satisfaisant même si les deux ont marqué.
En deuxième période, Benzema remplace Anelka et le moins que l'on puisse dire c'est que cela s'est vu ! Le jeune lyonnais a fait la différence quasiment à chaque ballon qu'il a touché. Il s'est bien appuyé sur Henry et a apporté énormément aux offensives françaises. Trois minutes seulement qu'il est sur le terrain lorsqu'il marque d'une tête précise sur un coup franc très bien tiré par Ribery. Le joueur du Bayern comme un poisson dans l'eau avec ce positionnement en 10 en est à l'initiative des trois premiers buts français. Jérôme Rothen, très propre et toujours aussi excellent sur les centres, est récompensé pour son travail défensif important par un superbe but sur coup franc aux 25 mètres. Coup franc obtenu par Ben Arfa deux petites minutes seulement après son entrée. Le 5ème but offre son premier doublé en bleu à Benzema ; suite à un débordement supersonique d'Evra, Henry frappe en chutant, il est contré mais arrive à servir Benzema qui n'a plus qu'à mettre le ballon au fond. On en est déjà à 5-0 et cela ne s'arrête pas là puisque les bleus mettent un dernier coup d'accélérateur dans les arrêts de jeu. Henry décale Benzema qui élimine son vis à vis sur le contrôle. Il est fauché dans la surface mais l'arbitre laisse intelligemment jouer. Le ballon arrive jusqu'à Ben Arfa qui, pour sa première sélection, marque d'une frappe puissante et précise de l'intérieur du pied. Le jeune lyonnais qui avait eu du mal à trouver ses marques, positionné en meneur de jeu à la sortie de Ribery, a tout de même prouvé que l'on peut compter sur lui.
Il n'y a pas vraiment eu de joueur mauvais et pour cause le match était assez facile. Les hommes les plus en vus ont sûrement été Ribery, Henry et Benzema tous trois impliqués dans trois des buts de l'équipe. Evra, Rothen, Sagna et L. Diarra se sont aussi mis en valeur. Abidal, Makelele et Anelka étant probablement les joueurs les moins performants sur ce match. Une chose est sûre après ce match, Trezeguet a un avenir plus qu'incertain en équipe de France, vu la performance de Benzema, d'Henry et surtout du duo Benzema-Henry. Malouda peut aussi se faire du souci puisqu'en son absence, le couloir gauche Evra-Rothen soutenu offensivement par Henry, en première mi-temps, et Benzema, en deuxième, a été excellent et c'est de là que sont venus les buts. Cependant difficile de se fier à des conclusions tirées d'un match face à un adversaire aussi faible.
Autres avis sur ce match des bleus avec lesquels je suis plutôt d'accord:
Djokovic n'a pas tous ces soucis là puisqu'il est le seul, à part Nadal et Federer, à être déjà certain d'être de la partie. Mais il se prépare pour le dernier grand événement de la saison, où il espère bien prouver une nouvelle fois qu'il peut battre les deux monstres du circuit. Il nourrit aussi sûrement l'espoir secret de passer devant Nadal à la Race. En tout cas pour son premier tournoi depuis l'US Open, le serbe ne s'est pas loupé puisqu'il emporte le tournoi de Vienne. Obligé de sauver des balles de match contre le très solide argentin Chela en quart de finale, Djokovic domine ensuite Seppi (6-4, 6-3) avant de croquer Stanislas Wawrinka en finale (6-4, 6-0). Le suisse s'était pourtant dépêtrer d'un bas de tableau hispanophone pour le moins compliqué (Lopez, Ferrero, Gonzalez).
Le numéro un serbe continue donc d'impressionner et montre qu'il veut jouer la place de numéro un l'an prochain. Sa régularité sur les derniers mois nous fait frémir à l'idée d'une saison 2008 se jouant à trois.
Le grand match opposant les deux meilleures nations de l'hémisphère nord a eu lieu hier dans le cadre d'une demi-finale de coupe du monde. Comme en 2003 c'est l'Angleterre qui s'est imposé de justesse cette fois-ci. Encore une fois la France n'est pas capable de confirmer après un exploit : victoire contre la meilleure équipe du monde et défaite rageante en déjouant contre l'Angleterre. On savait ce match tactique et les coups de pied y ont eu une importance toute particulière. Le premier essai anglais, dès la 1ère minute vient d'une erreur de Traille sur un coup de pied. C'était à craindre et c'est arrivé : Traille excellent face aux Blacks a été beaucoup plus hésitant et ses montées pas très bien senties dans l'alignement ont failli causer des contres attaques meurtrières. A l'inverse, Beauxis qui n'avait pas été transcendant la semaine dernière a cette fois-ci été indispensable par son jeu au pied, précis et puissant. Tant qu'il a été sur le terrain, la France a assez bien maîtriser le match sans vraiment le dominer pour autant. Autre joueur très en vu, Clerc a quasiment été le seul avec Jauzion à faire des différences individuellement. La déception est amère parce que le XV de la rose a fait exactement ce qu'on attendait de lui mais on n'a pas pu les empêcher de nous doubler sur le fil. Là où l'on aurait dû se mettre à l'abri pendant les 60 premières minutes, on est toujours resté, non seulement à portée d'essai mais aussi à portée de drop ou de pénalité. On l'a payé cher et on savait que contre ce type de jeu on le paierait. Certains évoquent des joueurs français incapables de changer de système de jeu et de concrétiser. Si l'on ne peut pas nier la défense acharnée des anglais, on peut tout de même se plaindre des deux mêlées à 5 mètres qui se sont soldées par aucun point. Si Henry manquait deux pénaltys dans un match de football contre l'Italie on lui en voudrait et on aurait raison. Ces mêlées équivalent presque à des penaltys de football dans un match aussi serré que ce type de match. Une pénalité pour un placage haut ni vraiment volontaire, ni dangereux sur Robinson, un drop assassin de Wilkinson, la France craque au plus mauvais moment. La timide réaction de dernière minute n'y changera rien. La France s'incline encore face à son rival de toujours. LA FRANCE NE JOUE PLUS : On reproche logiquement aux bleus de ne pas avoir produit plus de jeu, plus joué au large, où la différence semblait faisable. Cependant Serge Simon posait, aujourd'hui sur RMC, la question d'un plan B : l'équipe de France était-elle capable de fournir un autre jeu que celui fourni ? On est en droit de se poser la question tant les bleus ont paru incapables de mettre en place des combinaisons, d'envoyer des ballons sur l'aile, d'accélérer le jeu. Peut-être a-t-il manqué un leader sur le terrain capable de mettre en marche un jeu offensif, de dire à ses partenaires « maintenant on joue tous les ballons et on les va les faire plier ». Et la France avait largement de quoi faire plier le XV de la rose. La vision de jeu de Skrela, la puissance de Rougerie, la malice de Mignoni auraient pu changer l'issue de ce match. Facile de faire ce genre de supposition après le match mais Skrela avait le profil parfait pour un match de ce genre : joueur revanchard, complet techniquement, très intelligent dans ses choix. J'avais déjà évoqué ma préférence pour Rougerie par rapport à Heymans dans un billet précédent et la performance du toulousain tend à me donner raison. Bernard Laporte rappellait la satisfaction d’avoir quand même battu la meilleure équipe du monde… il n’était sûrement pas le seul à être resté bloqué la semaine dernière. LA VICTOIRE DE LA DEFENSE : Dans cette coupe du monde bizarre, trois des quatre équipes qui jouent le mieux et le plus au rugby (Nouvelle Zélande, Australie, France) ont déjà été éliminé. La France avait sorti les Blacks en les prenant en contre mais dans un match sublime par son intensité et les initiatives prises. Hier la France est sorti dans un match beaucoup plus terne, presque ennuyeux tant les joueurs se sont regardé au lieu de provoquer. Jacques Verdier, directeur des rédactions de Midi Olympique, désire déjà entamer le débat sur les règles du rugby parce que voir l'Angleterre en finale et peut-être l'Argentine, cela prouve clairement que le rugby de mouvements, de passes rapides, de balle en main est aujourd'hui en péril. Fabien Galtié, dans Stade 2, souligne également des changements de règles datant de 1999 qui permettent aux défenses de se replacer plus rapidement. Tous ceux qui aiment le beau rugby sont donc derrière l'Afrique du Sud, seule nation du tri nations encore en lice, seule nation du tri nations capable de gagner un match avec son pack au besoin (cf Afrique du Sud – Fidji). TF1 devait déjà se frotter les mains à l'idée d'une revanche France-Argentine en finale. Espérons alors que ce sera plutôt la revanche du 36-0 infligé par l'Afrique du Sud à l'Angleterre plutôt qu'un Argentine-Angleterre qui s'annonce sans saveur.
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Ca y est ! C'est la première sélection d'Hatem Ben Arfa avec les A. Après avoir fait venir les jeunes d'Arsène Wenger (Diaby, Sagna, Flamini, L. Diarra), ce cher Raymond prend un joueur de 20 ans seulement pour disputer des matchs capitaux pour la qualification pour l'Euro. D'abord lancé très jeune par Paul Le Guen en 2004, puis très peu utilisé à Lyon par Gérard Houiller, malgré des progrès significatifs en terme de repli défensif, de qualité de passe, de vision de jeu, de physique et surtout d'insertion dans le collectif. Auteur de quelques excellents matchs (pendant la Peace Cup surtout, mais aussi contre Metz ou Bordeaux) sans oublier des entrées plus qu'intéressantes (en particulier en C1 contre Barcelone et Glasgow), Ben Arfa ne semble pas rentrer dans les plans d'Alain Perrin. Pourtant il montre depuis la saison 2006/2007, à chaque fois qu'il en a l'occasion, qu'il a le niveau pour jouer dans cette équipe de Lyon d'autant plus que Malouda est parti. Son duo avec Benzema est très intéressant : les deux joueurs jouent ensemble à Lyon, jouaient ensemble avec la réserve et avec l'équipe de France espoir. Ils aiment jouer en vivacité, avec beaucoup de vitesse, de redoublements et de passes courtes. Chacun étant capable de faire soit la différence individuellement, soit la passe à l'autre, cela rend la tâche des défenseurs compliquée. Annoncé depuis longtemps comme un futur grand, Ben Arfa a finalement été plus lent que Nasri ou Benzema. Indésirable à Lyon ? Pourquoi n'arrive-t-il pas à s'imposer dans cet effectif lyonnais alors que Keita a un rendement des plus faibles ? Personnellement je ne vois qu'une erreur de choix de l'entraîneur comme réponse à cette question. Il doit probablement reprocher au jeune franco-tunisien son manque d'implication dans les phases défensives par rapport à Keita ou Govou, mais aussi ses excès de provocation balle au pied. Et c'est là où je ne suis pas d'accord avec Perrin du tout : le jeu de Lyon manque de percussion, de prise d'initiative, de mouvement, Ben Arfa a toute ses qualités et même plus. A la mi-temps du match Bordeaux – Lyon, le jeune lyonnais affirmait qu'il fallait continuer à attaquer pour marquer d'autres buts alors que le score était déjà de 0 – 2 en faveur de son équipe. Ben Arfa ne cache pas ses ambitions même s'il semble bridé par son faible de temps de jeu depuis deux ans (25 matchs de championnat en deux saisons dont peu en tant que titulaire). Son départ de Lyon avait même été évoqué. On lui reproche toujours un certain individualisme mais c'est de moins en moins vrai et le fait qu'il en soit à trois passes décisives en cinq matchs de L1 le prouve. Perrin et Houiller n'ont pas pris les risques pourtant moins élevés que ceux que prenaient Le Guen en faisant jouer Ben Arfa. Il a un peu le même style de jeu que Messi et on voit clairement, avec l'exemple de l'argentin, que prendre l'initiative d'encourager un jeune joueur de grand talent, même un peu personnel dans son jeu, peut payer. Le nouveau coup de Domenech : Après les surprises Ribery et Chimbonda pour la coupe du monde et d'autres choix farfelus, c'est la nouvelle surprise du chef. La sélection du lyonnais est d'autant plus incroyable que l'absence de Saha était une occasion rêvée pour Domenech de calmer le jeu avec Trezeguet en le rappelant. Au lieu de cela, le sélectionneur français provoque encore et va chercher un joueur que personne n'attend et qui n'est pas titulaire en club. Très probablement remplaçants, Benzema et Ben Arfa vont sûrement rentrer en cours de jeu en même temps pour utiliser les automatismes qu'il peut y avoir entre ces deux joueurs. Le but de leurs sélections, au-delà de ce qu'ils peuvent apporter sur le terrain, étant de leur faire prendre connaissance avec l'équipe de France et conscience d'un futur rôle qu'ils auront dans cette équipe. Le staff de l'équipe de France compte peut être aussi sur eux, en fin de match, pour clôturer la marque en cas de score déjà acquis ou même débloquer une situation délicate que serait un score nul. Dans tous les cas cette sélection est un message fort qu'envoie Domenech à Ben Arfa : il fait partie des joueurs auxquels le sélectionneur pense. Il suggère aussi par cette sélection à Alain Perrin, qui n'a laissé que 227 minutes de jeu en championnat au diamant lyonnais pour s'exprimer, de donner réellement sa chance à ce joueur.
Bernard Laporte et le staff de l'équipe de France ont reconduit les 22 qui ont battu les Blacks, samedi dernier. Pas vraiment de surprise donc même si beaucoup attendaient Michalak en titulaire. L'ex ouvreur de Toulouse a été décisif dans le match contre la Nouvelle Zélande en offrant l'essai de la victoire à Jauzion, mais Bernard Laporte semble plus le considérer comme un joker et le match de la semaine dernière semble lui donner raison. Dure coupe du monde pour David Skrela, il n'a joué que le match perdu contre l'Argentine et ne figure toujours pas dans le groupe qui jouera l'Angleterre. Lui qui avait emmené les bleus vers la victoire du tournoi des 6 nations il y a quelques mois ne semble pas être dans les plans du sélectionneur. Malgré sa très mauvaise performance contre les Pumas, le joueur du stade français a été très constant cette saison et il pourrait jouer en premier centre faisant passer Jauzion en second centre, remplaçant un David Marty percutant mais pas irréprochable en défense. LA STRATEGIE D'ATTENTE : Ce qui paraît bizarre avec le XV qui sera titulaire c'est que l'on semble se diriger vers une stratégie similaire à celle jouer contre les Blacks en première mi-temps : beaucoup de jeu au pied, du gagne terrain et du jeu uniquement dans le camp adverse. Contre les Néo-Z, cette tactique avait permis de limiter la casse à la mi-temps ; c'était indispensable pour rester dans le match et se donner les moyens de faire douter les joueurs de Graham Henry en deuxième mi-temps. Contre les anglais on sait d'avance que l'on ne se retrouvera pas à 25 ou 30 points à la pause puisque ce n'est pas une équipe très joueuse. Le bénéfice d'une stratégie d'attente en première période est donc quasi nul. Peut être que les consignes seront alors différentes malgré les mêmes joueurs alignés : Beauxis est aussi capable de faire joueur, d'accélérer le jeu, de percer même s'il est catalogué comme un pied, Traille pourrait profiter de sa taille (1.94 m tout de même !) pour lancer des chandelles à suivre plutôt que de chercher les touches systématiquement. De même Clerc et Heymans ne se sont pas vraiment exprimé balle en main samedi dernier alors qu'ils ont tous deux des qualités d'appui, de débordement qui donneront des possibilités de relances ou de jouer des ballons côté fermé. Heymans ne me paraît cependant pas être le meilleur choix d'ailier : dans le même registre de joueur puissant et rapide, Rougerie a une meilleure capacité à percer une défense resserrée comme risque de l'être celle des anglais. En ce qui concerne les avants, les vétérans Ibanez, De Villiers et Pelous ont semblé dépassés dans l'intensité physique face à des Blacks maîtres en ce domaine. Cependant leur expérience pourrait être un plus dans un match qui s'annonce plus tactique que guerrier. Si cela n'était pas le cas, Szarzewski, Poux, Harinordoquy et notre Chabal national se chargeraient de remettre de l'intensité dans les impacts comme ils l'ont fait en rentrant contre les Blacks.
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Tout le monde attendait ce match France Nouvelle Zélande. Il était prévu pour la finale mais en rugby il y a toujours des surprises en encore plus en coupe du monde que dans les autres compétitions. Première surprise dès le premier match de la coupe du monde puisque la France déjoue complètement et s'incline 17-12 dans un stade de France que les argentins du stade français connaissent presque aussi bien que nos bleus. Mais la plus grosse surprise a été de voir cette équipe de France venir à bout des All Blacks dans un match avec une tension presque insoutenable. Le plan de jeu de la France si critiqué qui consistait dans un premier temps à repousser les blacks au pied n'a peut être pas permis de faire la différence mais a au moins eu le mérite de laisser les bleus avec un écart réduit à la pause (13-3). On sentait cette équipe de France capable sur les rares attaques portées de la première mi-temps (très bon premier temps de jeu conclu par un drop manqué de Traille). Le jeune prodige Beauxis, aligné malgré les critiques, perd son duel à distance face à Carter lors des 40 premières minutes justifiant l'avance des néozélandais. Les All Blacks se sont laissé surprendre par le changement de stratégie du XV français en deuxième mi-temps. On savait Jauzion capable de beaucoup mieux que ce qu'il avait fait en match de poule, il a confirmé qu'il est bien l'un des cinq meilleurs centres du monde avec une performance exceptionnelle défensivement bien sûr mais offensivement enfin ! En effet le toulousain est omniprésent dans la finition du premier essai français : il adresse une très longue sautée à Thion qui créé un temps de jeu, puis Jauzion positionné en 9 pour réoriente le jeu grand côté. Après un autre ruck sorti par Elissalde, Jauzion lance une passe tendue qui saute Chabal pour Clerc celui-ci sert Dusautoir bien lancé qui échappe au placage et libère la France. L'orientation du jeu du tandem Jauzion-Elissalde a été parfaite sur cette action : un point de fixation au large à gauche, une ouverture grand côté pour se retrouver avec deux cotés disponibles, une ouverture puis deux passes rapides sur le côté en surnombre, du grand art. La France fait subir à Graham Henry sa 6ème défaite pour 42 victoires avec les « tout noirs ». Mais contrairement à celle subie face à l'Australie dans le dernier Tri Nations, où ses joueurs étaient complètement sortis du match après la mi-temps, là on doit cette surprise à une réaction énorme des bleus et quelques coups du sort. La sortie de Carter, l'essai manqué pour quelques centimètres par Ali Williams et puis pour finir cet en-avant non signalé autant de rebondissements que les coéquipiers d'un McCaw, pas décisif hier soir, ne doivent pas digérer. Ce match a été superbe par l'engagement, le duel permanent, le refus de lâcher des points à l'adversaire (symbolisé par la défense acharnée des bleus qui ne prend pas de points pendant quasiment 10 minutes de temps jeu néozélandais), la qualité technique (essai superbe de Dussautoir ou de So Oialo). Ce match aurait mérité d'être une finale et ce sont probablement les deux meilleures équipes du monde qui se sont affrontés hier pour nous donner l'un des plus beaux matchs de cette coupe du monde. Coupe du monde qui ne réussit pas aux Blacks, chaque fois favoris et qui n'en ont remporté qu'une. C'est même paradoxalement cette année qu'ils étaient peut être le plus favoris depuis 1999 et ce quart de final est le pire résultat pour le « Brésil du rugby » en coupe du monde. Malgré cinq Tri Nations remportés sur les six dernières éditions, les Blacks n'y arrivent toujours pas dans la plus prestigieuse des compétitions internationales. La France confirme que le « French Flair » n'est pas mort et, après des débuts calamiteux, entrevoit maintenant d'aller au bout de cette coupe du monde. Cependant « le match le plus dur c'est toujours le prochain », Laporte n'oubliera pas de le rappeler aux joueurs.
Et puis bien sûr Jauzion est à la conclusion du second essai. Suite à une mêlée tournée libérée dans le fermé par Harinordoquy, Traille fixe deux défenseurs et passe les bras au bon moment mais en avant pour Michalak. Fraîchement entré en jeu la star française fait la différence par son accélération… et sa libération de balle : il cherche extérieur avant de se retourner et de trouver Jauzion seul dans l'axe, celui-ci termine le travail proprement grâce à une prise de balle très sûre. La France est, semble-t-il, allée trop vite pour les Blacks mais aussi pour l'arbitrage puisque ni l'arbitre de touche, masqué par Heymans, ni l'arbitre central, déjà distancé par Traille, ne signalent un en-avant flagrant dont on doit encore parler en Nouvelle Zélande.
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Honneur à ceux qui jouent en Premiership avec cette sélection de Raymond Domenech. Les relations entre le sélectionneur des bleus et Arsène Wenger ne risquent pas de s'améliorer à l'avenir mais il y a fort à parier que les deux hommes sont amenés à traiter ensemble. En effet il n'y a pas moins de cinq joueurs d'Arsenal dans cette sélection de 23 joueurs qui auront la lourde tâche de battre Iles Féroé et Lituanie, matchs cruciaux pour une éventuelle qualification à l'Euro. Les gunners impressionnent en ce début de saison et ne manque que Clichy dans cette sélection pour compléter un sans fautes des français du Nord de Londres. Pourtant Gallas est encore blessé et risque de ne pas être au top et Lassana Diarra n'a joué qu'un match en tant que titulaire en coupe contre Newcastle et a fait 4 entrées en championnat. Mais en l'absence de Clerc et Sagnol, le transfuge de Chelsea a gagné sa place en arrière droit, qui n'est cependant pas son poste de prédilection et ni celui auquel il joue à Arsenal où Sagna est un titulaire indiscutable depuis qu'il est arrivé. Diarra a convaincu défensivement surtout contre l'Italie, mais côté courses vers l'avant, centres, jeu court, son coéquipier de club paraît bien plus performant. Les autres joueurs venant d'Angleterre sont les deux « red devils » Evra et Saha, et les deux « blues » Makelele et Malouda, sans oublier Anelka. Les joueurs de Lyon paient la relative méforme du club, ainsi outre Coupet toujours blessé, Squillaci, Clerc et Reveillère ne sont pas retenus. Benzema, Govou et Toulalan sont ainsi accompagnés des parisiens Rothen et Landreau et de Ramé pour représenter la Ligue 1. Les surprises de cette liste viennent des absences de Trezeguet (actuellement meilleur buteur d'Italie avec 7 buts en 6 matchs), de Vieira (revient de blessure), de Samir Nasri (qui reprend l'entraînement dans une semaine environ), des présences de Flamini et Sagna. A noter aussi le retour du parisien Jérôme Rothen et de Louis Saha. Des rappelés, des nouveaux, des absents, et pourtant l'équipe alignée par Raymond Domenech devrait ressembler à celle qui jouait l'Écosse à peu de choses près : Frey aura peut être une chance de se montrer vu la demi-boulette de Landreau face à l'Écosse. Vieira sera remplacé par Toulalan sauf secousse sismique soulevant Flamini titulaire. Côté attaque Henry reprend la place qu'il avait cédée à Trezeguet et le trio offensif Ribery, Malouda, Anelka a de très faibles chances d'être modifié. Voilà la sélection probable : Landreau L. Diarra – Thuram – Gallas – Abidal Toulalan – Makelele Ribery Malouda Anelka – Henry Ceux qui espèrent toujours voir un meneur de jeu succéder à Zidane dans cette équipe de France attendront puisqu'il n'y a que le seul Ribery qui est un capable de jouer en numéro 10. On risque alors de voir cette équipe une nouvelle fois multiplier les centres, stratégie pourtant vaine contre l'Écosse… mais pas seulement. Sur les quatre dernières sorties de l'équipe de France, seulement deux buts dont le but « de raccroc » d'Henry contre la Slovaquie. L'autre but étant un but dans le jeu marqué par Nasri, dans un système avec un meneur de jeu. Le manque de dynamisme et de créativité dans le jeu de l'équipe de France est bel et bien là. Attention donc à ne pas croire que cela va revenir tout seul contre les Féroé. Espérons quand même qu'Henry passera Platini au classement des buteurs français à l'issue de ces deux matchs... Voici ma formation avec les joueurs sélectionnés par notre aimé Raymond : Landreau Sagna – Mexès – Gallas – Evra Flamini Govou Ribery Rothen Benzema – Henry Pourquoi pas de Malouda à gauche ? Pourquoi Landreau ? Landreau devrait normalement avoir peu de travail à faire et s'il en a ce sera peut être sur contre attaque. Il est le meilleur des trois à ce poste en un contre un selon moi. C'est pourquoi je l'aligne et non pas Frey. Pourquoi la charnière Mexès – Gallas ? Ce sont deux joueurs qui ont l'habitude de jouer à ce poste et s'y sentent bien. Ils anticipent souvent bien les trajectoires et savent intervenir proprement. Techniquement ils permettent aussi des relances rapides et précises qui peuvent êtres importantes si l'on a des occasions de contre. Dernier atout, valable pour les deux joueurs, ils sont capables de marquer sur coupe pieds arrêtés (7 buts en 3 saisons à la Roma pour Mexès, 3 buts sur les 21 matchs joués par Gallas avec Arsenal l'an dernier). Pourquoi Benzema-Henry ? D'abord parce que l'on a pu voir que l'association Anelka-Henry n'est pas une franche réussite. Parce que tous les deux sont capables de participer au jeu en servant de pivot mais aussi et surtout de jouer dans le dos de la défense, d'accélérer, d'être à la finition, de faire des exploits individuels ou servir un partenaire bien placé. Benzema est l'homme en forme donc il me paraît déraisonnable de ne pas le faire jouer. Henry reste aussi sur de bons matchs et sa présence peut diminuer la pression sur le jeune lyonnais. Pourquoi Flamini ? Tout comme Benzema, l'ex-marseillais est en très grande forme. Diaby aussi mais il joue plus haut (contrairement à ce qu'on veut nous faire croire il ne joue pas au même poste que Vieira : milieu offensif, attaquant voire milieu gauche comme en ce moment en remplacement de Rosicky). Makelele est moins complet, son travail défensif est important, il tient très bien à l'épaule mais il a trop tendance à jouer long, son jeu de tête est faible et il peut manquer de vitesse. Toulalan est mon second choix mais comme Makelele il est un peu lent et a une période un peu délicate (il commet beaucoup de fautes et peut faire des erreurs de relance). Flamini est très complet, vitesse, puissance, qualité de jeu court, vision de jeu, apport offensif : il est pour beaucoup dans la réussite actuelle des Gunners. Un peu comme il permet à Fabregas de s'exprimer pleinement j'attends de lui qu'il serve bien Ribery pour que celui-ci fasse la différence. Pourquoi Ribery en meneur ? Parce que je veux jouer avec un meneur de jeu et que c'est le seul à occuper ce poste habituellement parmis les sélectionnés. C'est à ce poste qu'il excelle au Bayern depuis deux mois déjà et il se retrouve à l'initiative de bon nombre de buts bavarois. On se souvient de sa performance (et de celle de Govou) lors du France-Italie des éliminatoires (victoire 3-1). Je ne vais pas développer sur les qualités de « ti Frank » que tout le monde connaît. LES SÉLECTIONNÉS Gardiens: Mickaël Landreau (Paris SG), Sébastien Frey (Fiorentina), Ulrich Ramé (Bordeaux) Défenseurs: Eric Abidal (FC Barcelone), Julien Escudé (FC Séville), Patrice Evra (Manchester United), William Gallas (Arsenal), Philippe Mexès (AS Rome), Bakary Sagna (Arsenal), Lilian Thuram (FC Barcelone) Milieux: Abou Diaby (Arsenal), Lassana Diarra (Arsenal), Mathieu Flamini (Arsenal), Claude Makelele (Chelsea), Jérôme Rothen (Paris SG), Jérémy Toulalan (Lyon) Attaquants: Nicolas Anelka (Bolton), Karim Benzema (Lyon), Sidney Govou (Lyon), Thierry Henry (FC Barcelone), Florent Malouda (Chelsea), Franck Ribéry (Bayern Munich), Louis Saha (Manchester United)
(ou Malouda)
Parce qu'il n'apporte plus assez sur ses derniers matchs et qu'il s'est un peu enfermé dans une manière de jouer trop inefficace. De plus je mets Evra bien plus rapide et performant en centres qu'Abidal donc je compte sur les automatismes qui peuvent exister entre les deux anciens monégasques plutôt que sur la routine du duo Abidal-Malouda. En revanche faire jouer Malouda sur le côté droit il pourrait rentrer et s'appuyer sur Ribery pour frapper plus souvent et nous faire profiter de ses progrès dans ce domaine, de plus il est aussi capable de déborder et centrer pied droit au besoin. Rothen a une qualité de centre et de passe supérieure et peut apporter un plus sur les coups de pieds arrêtés. Il a l'expérience de matchs internationaux et possède, selon moi, un sens tactique, une vision du jeu supérieur au guyanais ; cela peut être très utile dans un match fermé.
XV de départ : Traille; Clerc, Marty, Jauzion, Heymans ; (o) Beauxis, (m) Elissalde ; Dusautoir, Bonnaire, Betsen ; Thion, Pelous ; De Villiers, Ibanez (cap.), Milloud.
Voilà l'équipe qui aura pour mission de battre la Nouvelle Zélande. En ce qui me concerne j'avais bien vu en titularisant une charnière Beauxis - Elissalde mais je n'ai que 8 joueurs en commun avec le staff de l'équipe. Chabal, sur le banc, sera donc un joker et pourra imposer son physique en fin de match.
Après être redescendu sur terre en Ligue 1 à cause d'un début de saison poussif et pas forcément convaincant dans le jeu, les lyonnais ont cette fois-ci mis un genou à terre avec cette 2ème défaite en deux matchs de Ligue des Champions.
Les semaines se suivent et se resemblent pour l'Olympique Lyonnais: victoire large en championnat le samedi et défaite toute aussi large en semaine en Ligue des Champions. Après avoir complètement déjoué contre le Barca de Messi, les hommes d'Alain Perrin perdent encore 0-3 face aux Rangers ... à Gerland.
Défaite d'autant plus amere que les écossais frôlent le 100% de réussite et que dans le même temps les champions de France ont frappé trois fois les montants. 61% de possession, 30 tirs dont 12 cadrés (contre 6 dont 5 cadrés coté Rangers), une hauteur de récupération au delà des 50 mètres contre une en dessous des 30 mètres pour les visiteurs, 14 corners à 2, Lyon a tout .... sauf les buts.
Certains se plairont à stigmatiser les problèmes défensifs, le manque de créativité et de liens dans le jeu lyonnais mais l'OL ne méritait pas une telle déconvenue hier soir.
Au rayon des déceptions parlons défense: le problème est d'abord venu du milieu de terrain. Bodmer, Juninho et Kallström étaient alignés dans l'entre jeu. Le suédois avait donc la responsabilité de couper le milieu de terrain écossais du seul attaquant de pointe qu'était Cousin. Mission bien difficile pour un joueur que l'on sait plus à l'aise dans la construction du jeu voire la finition avec ses frappes de loin. Il a été bien loin du compte et je ne pense pas être le seul à regretter l'absence de Toulalan pour équilibrer un peu ce milieu.
Cleber Anderson a permis à Bodmer de jouer (enfin !) au milieu mais la recrue de dernier moment a passé une soirée compliquée. En effet, le joueur a tout simplement laissé Cousin s'amuser dans la surface, l'ex-lensois n'en demande pas tant et fusille un Vercoutre surpris de voir le joueur se retourner et armer avec tant de facilité. Sur le 3ème but, les deux lyonnais sont coupables: le défenseur s'aligne mal et couvre le hors jeu, le gardien pas encore remis de ce deuxième but et de la réussite insolante des adversaires attend bien sagement dans ses cages de se faire passer par Beasley. Anderson n'était pas vraiment aidé ce soir par la performance également très faible de Squillaci qui semble faire une erreur de marquage sur le premier but. On sent qu'il manque un patron qui organise la défense comme peuvent le faire Cris ou Coupet.
Sur le plan offensif cela n'a pas été beaucoup plus brillant, comme le montrent les statistiques (714 ballons joués par les lyonnais contre 490 aux écossais pour le score que l'on sait). Manque d'efficacité flagrant mais aussi manque de créativité, de mouvement, d'organisation, de présence devant le but. Beaucoup de carrences collectives donc. Je ne sais pas ce que demande Alain Perrin à ses hommes mais on se retrouve avec des joueurs qui finissent tous dans l'axe à se marcher dessus. Benzema qui était supposé occuper le flanc gauche a beaucoup repiqué, de même pour Kader Keita rentré en jeu et pour un Govou méconnaissable par rapport à l'an dernier. Oubliés les débordements et dédoublements avec Réveillière. Juninho n'a, une fois de plus, pas été capable d'orienter le jeu ou de distiller quelques transversales dont il a le secret mais avec aussi peu de stabilité dans l'organisation de l'équipe le contraire eût été étonnant.
Juninho est même plutôt l'une des satisfactions du match, selon moi. En effet il a vraiment eu l'air de prendre son rôle de capitaine à coeur, de prendre ses responsabilités en frappant, en dribblant et surtout il a retrouvé la qualité de frappe qu'on lui connait. Un coup franc sur la barre, une frappe du gauche - après une jolie feinte - sur le poteau, un autre bon coup franc et une autre bonne frappe bien gérées par Mc Gregor: Juninho a tout tenté. Là où c'est rassurant c'est qu'au vu la défense basse et resserrée des adversaire, la solution de la frappe de loin paraît judicieuse.
Autre satisfaction qui prouve que les journées de C1 se suivent et se resemblent pour Lyon: l'entrée d'Hatem Ben Arfa. Loin d'être l'homme qui renverse le match à lui tout seul, il a tout de même apporté du mouvement à une équipe encore une fois au ralenti. Ses une-deux, sa passe dans l'intervalle pour Grosso, sa vitesse et ses frappes ont mis la défense de Glasgow en difficulté. Plus que Baros que l'on a senti pas très à son aise dans ces petis périmètres, Ben Arfa pouvait prétendre à une place de titulaire pour forcer le verrou en début de match par ses qualités de vitesse et de dribble. Il semble être réduit par l'entraîneur à un rôle de joker mais difficile de bien le jouer lorsqu'il y a déjà trois buts d'écarts entre deux équipes.
Difficile de ne pas s'en prendre à Alain Perrin quand on voit les qualités des joueurs et le jeu pratiqué. Quelles consignes donne-t-il ou ne donne-t-il pas au joueur pour que l'on voit aussi peu de mouvement autour du porteur de balle? Lorsque l'on regarde ce match on ne voit aucune organisation se dégager et ca c'est extrêmement inquiétant.
En plus de cela il y a, à mon avis, une grosse erreur tactique avec cette équipe sur la papier très offensive (six joueurs à vocation offensive dans le système aligné: Kallstrom, Govou, Benzema, Baros, Juninho, Bodmer). Cette équipe ultra offensive est tombée dans la gueule de l'équipe défensive écossaise qui a profité de l'impatience lyonnaise. A Barcelone, l'ex-entraîneur de Sochaux avait déjà commis l'erreur tactique de mettre en place une équipe faite uniquement pour jouer les contres, laissant l'initiative du jeu à Barcelone avec le résultat que l'on sait. Un match de ligue des champions demande une équipe bien équilibrée et je pense que Lyon paie très cher la naïveté de son technicien qui se réfugie derrière un manque de réussite que même le président Aulas ne met pas au premier plan à l'isssue de la rencontre.
Sur le plan comptable, Lyon est déjà dans une situation des plus compliquées pour se qualifier pour les 8ème de finale. Juninho semblait s'être fait une raison à la fin de la rencontre et évoquait même la 3ème place qualificative pour la coupe UEFA comme objectif. Déjà très marqué par la défaite contre la Roma l'an passé, le mental du brésilien pourrait être une nouvelle fois atteint par ces deux nouvelles désillusions. Espérons qu'il n'en soit pas de même pour tout le groupe. Les espoirs du football français reposent donc sur Marseille dans cette C1, espoirs à confirmer dès ce soir à Anfield.